Gravillons

Aux RDS comme ailleurs, nous avons connu notre lot de routes gravillonnées. Ça fait partie des charme ( ?) du voyage, et de toute façon, il y en a besoin pour l'entretien du bitume.

Dans cet article, un rappel des règles de base pour rouler sur les gravillons, et une pétition.

Pratique Graviers sur les routes : le piège à deux-roues
Par O.T.


Illustration Adobestock




Aussi solide soit-elle, une route s'abîme au fil des passages des véhicules et encore plus l'hiver lorsque l'eau infiltrée gèle et génère des fissures et des trous... Il est ensuite temps de réparer et la technique la plus courante, la moins chère et la plus rapide reste le gravillonnage.

Le problème est que ces graviers, selon leur épaisseur, restent non agglomérés un certain temps sur les routes, puisque ce sont les véhicules eux mêmes qui à force de passage vont agglomérer les gravillons dans l'enduit goudronné.

Ces graviers non-agglomérés forment ainsi une couche instable qui empêchent les pneumatiques d'adhérer à la route. Pour les voitures, la sensation de flottement est nette et une perte de contrôle peut avoir lieu en cas de vitesse excessive. Sans oublier les projections de graviers qui peuvent abimer les carrosseries et briser les pare-brises.

Un piège pour les deux roues

Mais pour les motards, il s'agit d'un véritable piège. L’effet « tapis de billes » très connu des 2-roues, est source de glissades et d’accidents.N'oublions pas non plus les projections de graviers par les automobilistes circulant trop vite sur la chaussée (véhicules venant d’en face, véhicules doublant le 2-roues) ce qui peut provoquer des douleurs mais aussi des blessures.
Une pétition en ligne a déjà été signée par près de 10000 personnes.

Comment rouler en moto sur des gravillons ?

La vitesse doit être très fortement réduite mais constante, les accélérations les plus douces possible. Vous roulez sur des oeufs !
Le freinage doit être limité au maximum. Il est nécessaire de regarder le plus loin possible et de ne pas se crisper sur le guidon.
La sensation que les roues flottent est « normale » mais impressionnante.
L’anticipation est essentielle : ralentir son allure à l’approche d’un rond-point ou d’un croisement, rouler si possible là où la couche de graviers est la plus mince. Ne pas hésiter non plus à couper les courbes si cela est possible.
Et sur route sinueuse, il faut « tangenter » le plus possible et ne jamais prendre d'angle.

V

Fut un temps ou les routes étaient balayées avec des camions équipés de grosses brosse à l'avant.
Maintenant, les seules fois où je vois ce camion, c'est sur les routes du tour de France avant le passage des coureurs.

Oui cette pratique est scandaleuse, et pour avoir roulé dans pas mal de pays d'Europe (Italie; Allemagne, Suisse; Autriche; Espagne) je crois que la France à l'exclusivité de ces détestables épandages!
En Côte d'Or département qui participe au championnat de France du déversement de graviers, on est tellement habitués que l'on est contents quand ils sont signalés !

Ça devient effectivement infernal dans certains départements. Nous sommes très gâtés dans la Drôme avec je pense le record de plaques noires  de goudron glissantes à souhait et très présentes à la fin de l'été à cause de la forte chaleur. Bien évidemment le département répare en jetant juste du gravier sur un peu de goudron frais ou bien nous fait parfois la grâce de refaire toute la route avec une couche de 5 à 10 centimètres de graviers, mortelle pour les motards. C'est sympa quand c'est signalé...
Et le plus hypocrite, c'est quand ils rajoutent un panneau informatif qui dit: quinze jours de graviers et dix ans de bon revêtement! Généralement on constate que ce bon revêtement présente déjà des traces d'usure au bout de quelques mois et qu'il est bon à refaire...

Bill Carbu a écrit:Oui cette pratique est scandaleuse, et pour avoir roulé dans pas mal de pays d'Europe (Italie; Allemagne, Suisse; Autriche; Espagne) je crois que la France à l'exclusivité de ces détestables épandages!
En Côte d'Or département qui participe au championnat de France du déversement de graviers, on est tellement habitués que l'on est contents quand ils sont signalés !

Bonjour chez nous en Alsace.
A force on considère cela comme logique mais que nenni. Nous avons roulé les 2 derniers samedis en Allemagne (Forêt Noire) et force est de constater que là bas le bitume est nettement moins abrasif et aussi moins bruyant.
Du billard les routes là bas comparées aux nôtres. Toutes les routes de nos massifs de l'Est (Vosges, Bas-Rhin, Haut Rhin, Moselle) ont été copieusement engravillonnées ces derniers temps.
C'est une honte.
Et comme dit plus haut cela n'est pas plus pérenne du tout contrairement à ce qu'ils veulent bien laisser entendre.
C'est moins cher ça c'est clair.

C'est signé pour moi. Il est temps que cette gabegie s'arrête....

Bonsoir,
Signé aussi. Cette été par chez moi en Ardèche ils avaient même mis de déviations conseillées pour les deux roues. Je confirme aussi que les panneaux 15 jours de gravillons 10 ans de tranquillité fleurissent tous les ans aux mêmes endroit. Sur le département 07 ils attendent la fin de l'ardéchoise, le passage du tour et autres courses vélos puis c'est une pluie de gravillons par contre toujours signalé on peut leur dire merci 

Quand ils en collent 10 cm d'épaisseur, ils peuvent toujours les signaler...
Maintenant la nouvelle politique c'est de mettre des panneaux et de ne rien faire.... :idee:Evidemment c'est beaucoup plus facile et cela coût moins cher...

C'est certain que lorsque la couche de graviers atteint plusieurs centimètres et que les pneus ne touchent plus la route, il est impossible de contrôler la moindre trajectoire avec une moto.

Explication d'un hôtelier vers le Mont Gerbier des Joncs (oui, oui, la source de la Loire) : une bonne dose de gravier, ça fait ralentir les motards, et donc, moins d'accidents ...

Andre Tissot a écrit:Explication d'un hôtelier vers le Mont Gerbier des Joncs (oui, oui, la source de la Loire) : une bonne dose de gravier, ça fait ralentir les motards, et donc, moins d'accidents ...

Moins de graves accidents je veux bien le croire mais surtout moins de bruit 

Êtes vous prêts à voir s envoler vos impôts départementaux ?
Le béton bitumineux est beaucoup plus onéreux qu un enduit bi couche, 
Un enduit est une technique simple mais qui demande un vrai savoir faire , technique qui s est perdue car délaissé pendant de nombreuses années au profit des BB 
Les crédits d entretien étant ce qu ils sont , il faudra encore faire avec pendant longtemps , moi le premier je n aime pas , cela fait partie de la maîtrise du roulage sur petites routes !!!

Perso je peux te dire que dans le 04 sur les petites départementales la technique du bi couche ne s’est jamais arrêtée par contre le balayage des surplus de gravillons lui a bien disparu 

LAPIERRE15 a écrit:Êtes vous prêts à voir s envoler vos impôts départementaux ?
Le béton bitumineux est beaucoup plus onéreux qu un enduit bi couche, 
Un enduit est une technique simple mais qui demande un vrai savoir faire , technique qui s est perdue car délaissé pendant de nombreuses années au profit des BB 
Les crédits d entretien étant ce qu ils sont , il faudra encore faire avec pendant longtemps , moi le premier je n aime pas , cela fait partie de la maîtrise du roulage sur petites routes !!!

A l'appui des arguments ci-dessus, on peut rappeler que le réseau routier Français est dense et important:

[size=41]"F[/size]in 2016, le réseau routier français mesure
1,1 million de kilomètres (km), dont
11 610 km d’autoroutes et 9 580 km de routes
nationales, soit une densité de 318 km pour
1 million d’habitants pour les routes struc‑
turantes (autoroutes et routes nationales).

La France dispose d’un réseau routier total
particulièrement long et sa densité est forte,
comparée à celle des pays limitrophes. "

Son entretien est fatalement coûteux à cause de son développé important et aussi de son relief (plus coûteux en montagne)
Nous avons connu, jusque dans les années 70/80 un réseau secondaire en assez bon état.
Depuis, je le vois se dégrader au même rythme que les finances publiques, non?


V

Question à la con

Y-a-t-il une période l'année, où l'on est quasi certain de ne pas trouver des épandages de gravillon ? Ou cela se pratique toute l'année.

Suivant la région , tout est question de température et d humidité , 
En général , à partir de mai et jusqu à juillet , car le roulage des véhicules est très important sur la mise en place de la mosaïque de gravillons qui doit se faire par temps chaud 
Le balayage n intervient qu après cette mise en place , fonction de la fréquentation de la route 
En ligne droite , le rejet se faire rapidement car la vitesse des véhicules est rapide , par contre le point noir c est le virage ou le rejet est moins efficace car la vitesse de passage étant plus faible , l éjection du gravillon est limitée et le gravillon reste sur la bande de roulement, pour nous motards , zone à attention maximale

LAPIERRE15 a écrit:Suivant la région , tout est question de température et d humidité , 
En général , à partir de mai et jusqu à juillet , car le roulage des véhicules est très important sur la mise en place de la mosaïque de gravillons qui doit se faire par temps chaud 
Le balayage n intervient qu après cette mise en place , fonction de la fréquentation de la route 
En ligne droite , le rejet se faire rapidement car la vitesse des véhicules est rapide , par contre le point noir c est le virage ou le rejet est moins efficace car la vitesse de passage étant plus faible , l éjection du gravillon est limitée et le gravillon reste sur la bande de roulement, pour nous motards , zone à attention maximale

MERCI pour la précision. Cela semble dans certaines régions s'étendre (sans jeux de mots) jusqu’à fin septembre début octobre, expérience vécu par ceux du forum qui ont profité le WE dernier des belles routes de la Lozère grâce à la générosité du GO (Alain, pour ne pas le nommer ).

Bonjour , je ne comprend pas votre aversion , crainte ,  panique pour les gravillons !
Moi j'aime les gravillons il permette de s'amuser de faire glisser les roues AV ou/et AR  sans risquer sa vie , car a partir de 30 km/h ça glisse sans danger de mort , la moto réagit gentiment , on comprend sons comportement et permet la correction ,si on tombe quelque griffes sans dommage immobilisant.
jean-louis

fjlyg a écrit:Bonjour , je ne comprend pas votre aversion , crainte ,  panique pour les gravillons !
Moi j'aime les gravillons il permette de s'amuser de faire glisser les roues AV ou/et AR  sans risquer sa vie , car a partir de 30 km/h ça glisse sans danger de mort , la moto réagit gentiment , on comprend sons comportement et permet la correction ,si on tombe quelque griffes sans dommage immobilisant.
jean-louis

C'est une façon très optimiste de voir la situation! Car, même si on tombe à 30 ou 40 km/h, on peut se faire mal, voire même très mal    Il y a bien des personnes sur ce forum qui se sont cassées plusieurs côtes ou un bras en tombant à l'arrêt 

LAPIERRE15 a écrit:Suivant la région , tout est question de température et d humidité , 
En général , à partir de mai et jusqu à juillet , car le roulage des véhicules est très important sur la mise en place de la mosaïque de gravillons qui doit se faire par temps chaud 
Le balayage n intervient qu après cette mise en place , fonction de la fréquentation de la route 
En ligne droite , le rejet se faire rapidement car la vitesse des véhicules est rapide , par contre le point noir c est le virage ou le rejet est moins efficace car la vitesse de passage étant plus faible , l éjection du gravillon est limitée et le gravillon reste sur la bande de roulement, pour nous motards , zone à attention maximale

Oui ton explication est très parlante, mais y aurait-il pas d’autre méthode que d’attendre que les véhicules fassent le boulot d’incrustation. Les rouleaux compresseurs sont-ils pas tout aussi efficaces que ma voiture d’une tonne? 
Avec les risques que cela implique pour les usagers que l’on retrouve dans les coups des accidentés de la route et traumatisé à vie pour certains ? 

Je confirme une chute à l’arrêt peut aussi faire mal.

fjlyg a écrit:Bonjour , je ne comprend pas votre aversion , crainte ,  panique pour les gravillons !
Moi j'aime les gravillons il permette de s'amuser de faire glisser les roues AV ou/et AR  sans risquer sa vie , car a partir de 30 km/h ça glisse sans danger de mort , la moto réagit gentiment , on comprend sons comportement et permet la correction ,si on tombe quelque griffes sans dommage immobilisant.
jean-louis

Si ça t'amuses de rouler sur terrain meuble il y a plein d'endroits pour çà, mais c'est mieux quand c'est toi qui les choisis et pas quand tu le découvres en plein virage de préférence en sous bois et masqué par l'ombre !

Ont a aucune aversion pour ce type de routes au contraire !  

La question n'est pas de savoir si tu es expert en pilotage sur gravillons, car oui cela peut être rigolo et formateur quand tu es tout seul, mais plutôt lorsque tu partages la routes avec les voitures qui ont une toute autre tenue de route dans ce contexte qu'un deux roues.
Je me suis retrouvé sur ces fameux tapis de graviers au guidon soit du GS soit du Crossrunner équipées en pneus trail, quand tu croises une voiture ou pire un camion arrivant en sens inverse qui te crépis de graviers ou que tu tombes sur un apprenti pilote de rallye qui te double avec 50bornes de mieux en t'en envoyant plein la tronche cela n'a rien de drôle.

Ont a eux droit à une portion comme ça aux RDE de 2019, remember   !
Détails !


Bill Carbu qui pense que les épandeurs de ces saloperies ont des action chez Carglass !

fjlyg a écrit:Bonjour , je ne comprend pas votre aversion , crainte ,  panique pour les gravillons !
Moi j'aime les gravillons il permette de s'amuser de faire glisser les roues AV ou/et AR  sans risquer sa vie , car a partir de 30 km/h ça glisse sans danger de mort , la moto réagit gentiment , on comprend sons comportement et permet la correction ,si on tombe quelque griffes sans dommage immobilisant.
jean-louis

Si tu t'amuses en faisant glisser la roue avant, alors là : chapeau bas... je préfère largement glissouiller de la roue arrière qu'avec celle de l'avant : le décrochage à l'avant étant largement bien plus difficile à rattraper et souvent synonyme de chute. Après tout si cela t'amuses, tous les goûts sont dans la nature. Mais se faire arroser de gravillon par une voiture qui te double, ce n'est pas ma tasse de thé.