Essai Triumph Scrambler 1200 XE

Devant la difficulté pour essayer une Thruxton, j’ai fini par enfourcher une Scrambler par un beau jeudi après-midi d’octobre.

Je vous passe les palabres du commercial pour me dire comment faire ceci, à quoi ça sert ce bouton là, c’est pas ça qui nous intéresse. 

Position bien droite, les pieds à plat, la selle plus haute que sur ma RT (c’est pas un scoop), le guidon pas trop large (bien moins que sur une GS), un tableau de bord bien dessiné et très lisible, la visière du casque relevée pour que le vent s’y engouffre, je me sens à l’aise et je suis bien installé, on va y aller. 



Moteur en route avec une sonorité sympathique. Pas de débordements de décibels, pas de vibrations parasites, tout est calme et policé.
Débrayage crème-beurre, sélection parfaite, embrayage et légère rotation de la poignée droite, bref, du velours.
Un brin de voie rapide pour m’éloigner d’Eragny avant de rejoindre la pampa sans circulation où je vais pouvoir en profiter.
Il y a quelques mois, j’avais essayé une Kawasaki Z 900 RS et le buste légèrement incliné faisait que mon casque n’émettait aucun bruit. Là, le buste droit et les bras plus écartés, ce n’est plus la même musique. Je ne suis plus en mesure d’entendre le moteur lorsque je dépasse 90-100 km/h. Si je bascule vers l’avant ou que je baisse la tête comme pour faire toucher mon menton sur ma poitrine, tout redevient « silencieux », toutes proportions gardées bien entendu. Mais cette posture n’est plus naturelle pour moi. 



Vient le moment de franchir quelques ralentisseurs, vous savez ces saloperies qui fleurissent même dans nos campagnes et qui martyrisent tout ce qui roule si vous ne les abordez pas en souplesse et à allure modérée.
Y s’est passé kèkchoz ? Rien r’marqué… Si pourtant, dans les rétros j’en vois un.
Les suivants je les attaque avec plus d’entrain. T’ain, y font fort chez Ohlins ! Extra les suspates et ceci quels que soient les revêtements, c’est du grand art. Je ne suis pas spécialiste de l’off-road, ma culture se limitant à la 12R et à la RT, j’ai été bluffé par tant d’efficacité. 



Et la tenue en courbes alors ? Bin je dis bravo même si je ne me suis pas lâché comme un furieux dans une spéciale du Moto-Tour. Pour les pifs et les pafs, je n’étais pas aussi serein que sur ma RT mais je ne saurai pas dire pourquoi. Je mettrai ça sur mon manque de roulage sur le bestiau.



Ah, je vais devoir prendre les freins si je veux m’arrêter au stop. Avant progressif, efficace, sans surprise. La qualité du matériel y est pour quelque chose, accompagnée par le frein-moteur du berlingot. En revanche, le frein arrière n’est pas d’une grande efficacité lorsque je le compare avec celui de la RT qui lui, est un véritable frein. Je n’ai jamais réussi à mettre son ABS en route en n’utilisant que celui-ci, sur le sec. 
Pas de Télélever évidemment mais la monture ne plonge pas beaucoup sur un freinage appuyé, les fournisseurs de Triumph n’ont pas été choisis par hasard. 



Et le moteur alors ?
Un douze cents avec du coffre, de l’allonge, et malgré le poids en moins par rapport à mon Panzer (environ 70 kg quand même), je l’ai trouvé moins vaillant. Très largement suffisant en usage conventionnel, mais je m’attendais à plus saignant. Eternel insatisfait… 



La boite ?
Alors là c’est Byzance. Fluide, silencieuse, précise. Manque le shifter et p’têt même qu’elle tire un peu long à mon goût. Eternel insatisfait. 



Après les bons points, LE moins bon.

Ce que je ne savais pas avant d’essayer, c’est qu’il y avait une rôtissoire sur le côté droit. Et elle ne dispose que d’un mode de cuisson : Bien cuit !
Mignon comme tout l’échappement avec ses jolis coudes imbriqués, mais malgré le pare-chaleur, j’ai fini par rouler avec la jambe droite prête à poser le genou en courbe. Inconfortable. 





Pour conclure, je loue la qualité de la finition de cette très jolie moto ainsi que des équipements qui la composent. Son esthétique ne m’avait pas tapé dans l’œil avant que je m’y intéresse et je la trouve bien craquante. Avec une sacoche sur le côté gauche pour y caser un casse-croute et deux-trois bricoles, elle doit être une compagne bien sympathique. Malheureusement, elle est trop chaude pour mes ambitions et c’est bien dommage… Eternel insatisfait. 

Lumix a écrit:Devant la difficulté pour essayer une Thruxton, j’ai fini par enfourcher une Scrambler par un beau jeudi après-midi d’octobre.

Le texte est parfait François, mais on aimerait bien voir les photos, même si leurs descriptions nous en distillent déjà toute la substantifique moelle.
Tu serais pas un peu rouillé du Lumix par hasard  
La retraite a parfois des effets pervers ! Je commence à m'en rendre compte "Metoo"

Hello Jean,
Je vois les photos sur mon message, et elles apparaissent aussi sur le tien.
Comprends pas. 

Quelqu'un d'autre les vois ?
Ou pas... 

Je ne les vois pas non plus !  

yansandan a écrit:Je ne les vois pas non plus !  

OK, je revois ça.

Normalement, c'est corrigé. 

Lumix a écrit:Normalement, c'est corrigé. 

Yes !  

Lumix a écrit:Normalement, c'est corrigé. 

C'est bon ! Et c'est tout à fait l'idée que je m'en étais faite
C'est quand même pas ma "cup of tea" ce genre de bouzin, et en plus faut rouler avec un 1/2 pantalon de pompier  
Enfin, c'est une vraie bécane pour aller chercher les croissants.... Tu peux même les garder au chaud

yansandan a écrit:

Lumix a écrit:Normalement, c'est corrigé. 

Yes !  

C'est beaucoup mieux comme ça, j'ai cru un moment que ma presbytie c'était méchamment aggravée...

Merci François pour cet intéressant CR.

Merci pour cet excellent CR ! Qui confirme ce que j'en avait lu sur le côté bbq !

Déjà les Twins Triumph modernes sont réputés pour beaucoup chauffer, alors faire passer la ligne de pot tout contre    Pour la p'tite histoire l'essayeur de Motorrad avait fait l'essai présentation sous la flotte; pantalon pluie obligatoire quoi; il a fondu sur le protège chaleur !  
Et j'avais rencontré, en été   , un motard en 900 Scrambler qui disait comme toi, qu'il fallait rouler le genou gauche écarté, fashon victim arf !  

Une solution présenté par Zard, et je ne trouve pas qu'elle ait moins de gueule !

Là ça cause !

Il est vraiment débile de faire passer l'échappement sur le côté surtout avec les moulins moderne....
Il est vrai que la solution Zard est sympa et surement bien plus confortable pour le pilote...

Philippe49 a écrit:Il est vraiment débile de faire passer l'échappement sur le côté surtout avec les moulins moderne....
Il est vrai que la solution Zard est sympa et surement bien plus confortable pour le pilote...

Je plussoie. Encore une idée de marketeur en B.E. qui ne doit jamais poser le cul sur une moto...

De l'excellent CR de Lumix, je retient que cette moto propose le pire et le meilleur.
Le pire: l'échappement qui crame le pilote
Le meilleur: l'efficacité des suspensions, capables du meilleur selon notre essayeur (qui s'y connaît en machines confortable avec son canapé roulant )

V

Lumix a écrit:Normalement, c'est corrigé. 

ça s'appelle le syndrome du Ritchy ou du 404.....

alain

Philippe49 a écrit:Il est vraiment débile de faire passer l'échappement sur le côté surtout avec les moulins moderne....
Il est vrai que la solution Zard est sympa et surement bien plus confortable pour le pilote...

L'idée c'est de coller à la mode néo rétro des Scrambler anglais des années 60 !


A part pour le passage des gués ça n'a pas d'utilité, déjà à l'époque certains pilotes aguerris avaient réinstallés les pots en bas !


L'installation des pots en hauts et sur les côté vient des motos préparées pour les ISDT dans les années 50 !

Ton nouvel avatar m'inquiète, François 



Y'a un truc qui t'a bien fait chier??
Tu as l'impression d'arriver au bout du rouleau???  
Appelle moi, j'ai ce qu'il faut à la maison, ou alors je peux organiser vite fait une Ripailles anticipée, enfin bref, on ne te laisse pas tomber

V

Pec a écrit:Ton nouvel avatar m'inquiète, François 



Y'a un truc qui t'a bien fait chier??
Tu as l'impression d'arriver au bout du rouleau???  
Appelle moi, j'ai ce qu'il faut à la maison, ou alors je peux organiser vite fait une Ripailles anticipée, enfin bref, on ne te laisse pas tomber

V

Nan, tout va bien, c'est de la pure déconnade.
Dans le même genre que la photo de l'intérieur de mes paupières, de nuit, sans flash. 

La vraie détresse des sans-papier....

Bill Carbu a écrit:

Philippe49 a écrit:Il est vraiment débile de faire passer l'échappement sur le côté surtout avec les moulins moderne....
Il est vrai que la solution Zard est sympa et surement bien plus confortable pour le pilote...

L'idée c'est de coller à la mode néo rétro des Scrambler anglais des années 60 !


A part pour le passage des gués ça n'a pas d'utilité, déjà à l'époque certains pilotes aguerris avaient réinstallés les pots en bas !


L'installation des pots en hauts et sur les côté vient des motos préparées pour les ISDT dans les années 50 !

On n'est pas obligé de coller au idées des autres surtout quand elles sont nul !!!!!

Eh oui, surtout que depuis certains ont réfléchi et font passer les tubes à l'intérieur du cadre sur les machines de TT:




Mais ce doit être sans doute moins "Vintage Tendance"

Philippe49 a écrit:
On n'est pas obligé de coller au idées des autres surtout quand elles sont nul !!!!!

Faut croire que c'était mieux étudié sur les Honda CL350 de 1968 !

on ne voit que le côté pile !!! qui a t'il côté face ....et un 350 de 68 je ne pense pas que ça chauffe au temps qu'un 1200 de 2022 

Bill Carbu a écrit:

Philippe49 a écrit:
On n'est pas obligé de coller au idées des autres surtout quand elles sont nul !!!!!

Faut croire que c'était mieux étudié sur les Honda CL350 de 1968 !

Une publicité qui me ferait aimer la publicité...  

V

Perso, je pense que 360 chauffe énormément, la tenue légère de la demoiselle en témoigne !

Pec a écrit:

Une publicité qui me ferait aimer la publicité...  

V

En fait c'est pas une pub, c'est un extrait tiré du film Point Limite Zéro ( "Vanishing Point") de 1971.

Road Movie au scénario simpliste (en fait une course poursuite dans le désert au son d'un gros V8   ) devenu culte, un quasi documentaire sur la mentalité de l'Amérique de la fin des années 60 !

Tarantino en 2007 dans Death Proof (Boulevard de la Mort qui tue ) rendra hommage à ce type de films centrés sur les poursuites en voitures des années 1970 et les cascades réalisées sans l'aide de l'infographie.