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le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
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Denis- Messages : 3548
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
les ports sur la routes , ne sont pas ceux qu on croit:
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> Août 2016, page 13
Mardi 9 janvier 2018.
« Si pour sauver des vies il faut être impopulaire, j’accepte de l’être ». Téméraire, le premier ministre Édouard Philippe a annoncé diverses mesures pour lutter contre la mortalité routière, qui croît depuis 2014. La plus controversée concerne l’abaissement à 80 kilomètres-heure de la vitesse sur les routes départementales, où ont lieu la plupart des décès. En réalité, les pouvoirs publics ont l’habitude d’incriminer les conduites individuelles. « Il appartiendrait donc à chacun de réfréner ses pulsions au volant, de ne pas boire, d’attacher sa ceinture, de respecter les limitations de vitesse, etc. », soulignait Matthieu Grossetête dans le numéro d’août 2016. « Nul ne se risque à penser qu’un acte aussi personnel que la conduite d’un véhicule puisse être influencé par les inégalités sociales et que la hausse du nombre de morts puisse découler de la précarisation des classes populaires. » Pourtant…
Davantage de morts au sein des classes populaires
[size=56]Des accidents de la route pas si accidentels[/size]
À chaque période de vacances, tandis que le risque d’accidents de la route s’accroît, le thème de la sécurité au volant revient dans l’actualité. Le gouvernement multiplie alors les consignes de bon sens : ne pas conduire trop vite, se reposer régulièrement, attacher sa ceinture, etc. En se focalisant sur le comportement individuel des conducteurs, ces préconisations négligent les causes profondes de la mortalité routière.
Voici une inversion de courbe qui fait peu parler d’elle. Pour la première fois depuis la naissance des politiques de sécurité routière, en 1972, quand la France enregistrait plus de 18 000 décès accidentels par an, la réduction du nombre de morts est contrariée deux années de suite. Après avoir augmenté de 3,5 % en 2014, la mortalité a crû de 2,3 % en 2015, pour atteindre 3 461 personnes. Et les premières estimations mensuelles de 2016 confirment cette évolution : on a enregistré une recrudescence des décès aux mois de février (+ 8,5 % par rapport à février 2015), de mars (+ 3 %) et de mai (+ 10 %).
Pour expliquer ce phénomène, les pouvoirs publics incriminent les conduites individuelles, comme si tous étaient égaux face aux accidents de la circulation. « Il appartient à chacun d’avoir conscience de sa responsabilité citoyenne et de réagir pour faire reculer le nombre de vies sacrifiées sur les routes », peut-on lire sur le site Internet du ministère de l’intérieur — dont dépend la direction de la sécurité et de la circulation routières (DSCR). Il appartiendrait donc à chacun de réfréner ses pulsions au volant, de ne pas boire, d’attacher sa ceinture, de respecter les limitations de vitesse, etc. Nul ne se risque à penser qu’un acte aussi personnel que la conduite d’un véhicule puisse être influencé par les inégalités sociales et que la hausse du nombre de morts puisse découler de la précarisation des classes populaires.
Pourtant, un accident de la route n’a souvent rien d’accidentel : il obéit à des régularités statistiques et demeure, indépendamment de son caractère singulier, le résultat prévisible de déterminations collectives. C’est un fait social qui ne se réduit pas aux agissements volontaires des individus.
Alors qu’ils ne représentent que 13,8 % de la population française âgée de 15 ans et plus, les ouvriers comptaient pour 22,1 % des 3 239 personnes décédées sur la route en 2007 (1) et pour 19 % des blessés hospitalisés (2). À l’inverse, les cadres supérieurs, professions libérales et chefs d’entreprise (8,4 % de la population) ne totalisaient que 2,9 % des morts et blessés. Depuis plus de quarante ans, les experts gouvernementaux focalisent leur attention sur la surmortalité routière des « jeunes », auxquels ils attribuent un goût du risque particulièrement prononcé. Or l’âge n’annule en rien les différences sociales. Alors que 38 % du total des accidentés morts avaient moins de 30 ans, ce pourcentage s’élevait à presque 50 % chez les ouvriers. Si les morts sont bien souvent jeunes, c’est en grande partie parce que le groupe des ouvriers est de loin le plus jeune.
Les cadres sont-ils naturellement plus vertueux au volant ? Rien n’est moins sûr. Davantage que les catégories sociales favorisées, les ouvriers ont tendance à se tuer seuls, sans qu’un tiers soit impliqué. En d’autres termes, ils sont en danger bien plus qu’ils ne sont dangereux. En étudiant les comparutions pour homicide routier au tribunal de grande instance d’une importante ville de province, on constate une surreprésentation des cadres et professions intellectuelles supérieures, et une sous-représentation des ouvriers. Cette situation est en partie due au plus grand pouvoir protecteur des véhicules possédés par les personnes aisées (3), qui disposent d’airbags et de systèmes de freinage plus performants, d’habitacles renforcés, etc. Cela contribue à faire de leurs propriétaires des survivants potentiellement justiciables après un accident mortel.
Plusieurs juges de ce tribunal établissent d’eux-mêmes une corrélation directe entre la richesse des inculpés, la puissance de leurs voitures et leur sentiment d’omnipotence dans l’espace public, qui les amène parfois à négliger les usagers plus vulnérables, petites voitures, piétons, cyclistes, etc. « Si on prend les affaires d’homicides, nous explique l’un de ces juges, on a plutôt affaire à des gens à l’aise, qui ont des véhicules puissants. Des gens bien sous tous rapports, sans antécédents judiciaires et pour qui le monde s’effondre parce qu’ils ont fauché un scooter ou une mamie. Par exemple, on a eu cet ingénieur pressé qui devait prendre l’avion à Paris le jour même : il percute un piéton, s’arrête, appelle les secours et délègue aux gens arrêtés autour de lui pour repartir et prendre son avion. » Bien que surreprésentés, les prévenus favorisés bénéficient d’une certaine clémence. À coût humain et circonstances aggravantes équivalents, les ouvriers et les employés écopent de jugements « négatifs » — c’est-à-dire supérieurs à la peine médiane, soit dix mois d’emprisonnement ferme dans le tribunal étudié — deux fois plus fréquemment que les cadres, professions intellectuelles et professions intermédiaires : 59,3 % pour les premiers, contre 31 % pour les seconds.
La durée d’incarcération plus longue des inculpés de milieux populaires renvoie au fait que ces conducteurs sont moins souvent mariés : les juges font preuve d’une plus grande mansuétude à l’égard de ceux qui ont une famille. En outre, les ouvriers et employés sont proportionnellement deux fois et demie plus nombreux que les conducteurs aisés à être déférés en tant que détenus, ce qui pèse défavorablement sur l’issue du procès. On remarque le même type d’inégalités concernant les contrôles d’alcoolémie effectués par la police et la gendarmerie. Les ouvriers fournissent plus du quart des prévenus déférés pour une conduite en état d’alcoolémie jugée seule (c’est-à-dire sans qu’une autre infraction ait pu motiver le contrôle), au même niveau que les employés, alors que ces deux groupes représentent respectivement 16,3 % et 10,7 % de la population de 15 ans ou plus du département étudié.
Au-delà de l’inégale sécurisation des véhicules, les disparités sociales en matière d’accidents s’expliquent par les conditions de vie des classes populaires ainsi que par les ségrégations sociales de l’espace public. La mortalité routière apparaît tout d’abord comme une conséquence inattendue de l’étalement urbain et de la stratification résidentielle. Près de 80 % des accidents mortels ont lieu à la campagne. Or l’embourgeoisement des centres-villes relègue les classes populaires toujours plus loin des bassins d’emplois. En 2007, 28 % des ouvriers et 31 % des employés morts sur la route ont eu un accident en se rendant à leur travail, alors que ce trajet n’est en cause que dans 16 % du total des décès. Les catégories populaires sont plus nombreuses à emprunter quotidiennement les routes secondaires, plus dangereuses, tandis que les couches aisées circulent surtout en ville ou sur l’autoroute, l’infrastructure la plus sûre, avec 4 % des morts en 2012, mais également la seule qui exige des frais de péage.
L’accident résulte donc de l’inégale exposition aux dangers de la vie, qui rend les plus démunis particulièrement vulnérables. En ce sens, le caractère juvénile et populaire de la mortalité routière en dit long sur la crise vécue par les jeunes ruraux issus des familles ouvrières, que Nicolas Renahy a très bien décrite : étudiant un village de Bourgogne, le sociologue montre une jeunesse désœuvrée qui peine à s’insérer dans les espaces scolaire, professionnel, culturel et matrimonial, et qui adopte des conduites destinées à compenser ce manque de valorisation sociale (4). Car le monde ouvrier, en proie à la désindustrialisation, aux délocalisations et au chômage de masse, ne fait plus office de sas d’intégration, cessant du même coup de protéger la jeunesse contre certains mécanismes d’autodestruction. Plus longtemps célibataires, voire condamnés à le rester, certains jeunes ruraux marginalisés peuvent être gagnés par un sentiment d’abandon qui les pousse à des stratégies de repli dans les relations de bande nouées autour de la voiture ou du deux-roues.
Dans un contexte de dégradation de l’estime de soi, le véhicule devient l’un des derniers espaces de célébration des valeurs de virilité (5). Si cette sociabilité peut prendre une coloration positive avec des loisirs comme le tuning (6), où le rapport populaire à l’automobile s’exprime de manière collective, constructive et même créative, elle peut également amener à s’affirmer par la vitesse ou par la consommation excessive d’alcool. Ce n’est donc pas un hasard si, d’après l’examen détaillé de plus de cent procès-verbaux d’accidents mortels, 70 % des ouvriers et employés décédés sur la route se trouvaient dans une situation d’isolement affectif (célibataires, divorcés ou veufs), sinon de crise personnelle (instance de divorce, perte d’un proche, chômage prolongé, précarité professionnelle ou scolaire). La précarisation et la paupérisation des couches populaires raccourcissent l’horizon temporel et accentuent l’impératif de profiter de la vie tant qu’on le peut, l’avenir n’étant pas ou plus assuré ; dès lors, elles ne peuvent qu’accroître le risque de mourir sur la route.
Nombre de fonctionnaires de terrain constatent empiriquement la surreprésentation des précaires parmi les personnes décédées. Mais leur hiérarchie administrative reste sourde à leurs alertes. Découragés face à ce mur d’indifférence, certains en arrivent à quitter leur poste, comme le montre, parmi d’autres, le cas de M. Romain T., ancien intervenant départemental de sécurité routière : « Je me suis rendu compte que le niveau social avait une grande importance dans l’accidentologie, nous confie-t-il. Ce sont les gens les plus défavorisés socialement qui sont les plus touchés. À l’époque, on nous a muselés. J’ai demandé à la préfecture de préparer une note de synthèse sur l’accidentologie et le lien social, et le préfet a refusé : il voulait mettre une chape de plomb là-dessus. » Dans la mesure où il contredit le discours feutré de l’administration, ce « savoir inconfortable (7) » est ignoré, sinon contesté par les pouvoirs publics.
Loin d’être fortuite, la production sociale de l’ignorance sert alors le statu quo dans la gestion des problèmes publics. En témoigne l’hostilité qu’a suscitée M. Jacques S., chargé de mission sécurité routière qui a lui aussi fini par démissionner, quand il a proposé de diffuser les conclusions de notre étude : « Chaque année, nous sollicitons un expert capable d’apporter des éléments de culture autour de la sécurité routière. Après avoir lu votre livre, j’ai proposé de vous inviter, nous raconte-t-il. À partir de ce moment, les foudres se sont abattues sur moi. On m’a fait comprendre qu’en aucun cas on ne pouvait inviter une personne qui tenait un discours aussi “politiquement incorrect”, avec des commentaires du genre : “Tu mets en danger l’existence du plan départemental de sécurité routière” ; “Les classes sociales n’existent plus : il s’agit d’un discours archaïque digne des vieilles dictatures communistes”… »
Commode, la mise en cause des comportements individuels rend les questions de sécurité routière gouvernables sans imposer de toucher aux puissants intérêts impliqués dans la fabrique sociale des accidents de la circulation : les constructeurs de véhicules, les producteurs d’alcool, les assureurs, l’État, etc. De plus, contrairement à la prise en charge des causes profondes, la stigmatisation des conducteurs irresponsables peut facilement être convertie en objet de calcul et de gouvernement ; elle convient aux temps courts de la médiatisation et de l’évaluation de l’action publique. Enfin, ce discours est en phase avec le récit individualiste charrié par le modèle libéral : « Si tu veux t’en sortir, prends-toi en main ! »
Tout en éclairant d’un jour nouveau la « double peine des ouvriers ( », la connaissance disponible sur les inégalités routières pourrait avoir une portée stratégique pour mieux orienter les politiques publiques et contribuer à éviter nombre d’accidents. Paradoxalement, les classes populaires, jeunes et rurales, sont largement absentes des campagnes nationales de prévention diffusées à la télévision. Ces spots ciblent et mettent en scène des urbains, des familles avec enfants, des conducteurs de scooter, des passagers en costume trois-pièces. Soit des catégories de population assez peu exposées à la mortalité routière…
(1) Seule année pour laquelle l’administration nous a fourni, non sans difficultés, des données nationales.
(2) Sur ces chiffres, cf. Matthieu Grossetête, Accidents de la route et inégalités sociales, op. cit.
(3) Yoann Demoli, « Carbone et tôle froissée, L’espace social des modèles de voitures », Revue française de sociologie, vol. 56, n° 2, Paris, 2015.
(4) Nicolas Renahy, Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale, La Découverte, Paris, 2005. Et « Pourquoi les jeunes ouvriers se tuent au volant », Le Monde diplomatique, septembre 2005.
(5) Stéphane Beaud et Michel Pialoux, Retour sur la condition ouvrière, Fayard, Paris, 1999.
(6) Le tuning est une activité consistant à personnaliser son véhicule en modifiant sa physionomie, ses performances, etc. Cf. Éric Darras, « Un lieu de mémoire ouvrière : le tuning », Sociologie de l’art, vol. 21, n° 3, Paris, 2012.
(7) Steve Rayner, « Uncomfortable knowledge : The social construction of ignorance in science and environmental policy discourses », Economy and Society, vol. 40, n° 1, Londres, 2012.
( Emmanuelle Cambois, Caroline Laborde et Jean-Marie Robine, « La “double peine” des ouvriers : plus d’années d’incapacité au sein d’une vie plus courte » (PDF), Population & Sociétés, n° 441, Paris, 2008.
Lire aussi le courrier des lecteurs dans notre édition de novembre 2016.
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> Août 2016, page 13
Mardi 9 janvier 2018.
« Si pour sauver des vies il faut être impopulaire, j’accepte de l’être ». Téméraire, le premier ministre Édouard Philippe a annoncé diverses mesures pour lutter contre la mortalité routière, qui croît depuis 2014. La plus controversée concerne l’abaissement à 80 kilomètres-heure de la vitesse sur les routes départementales, où ont lieu la plupart des décès. En réalité, les pouvoirs publics ont l’habitude d’incriminer les conduites individuelles. « Il appartiendrait donc à chacun de réfréner ses pulsions au volant, de ne pas boire, d’attacher sa ceinture, de respecter les limitations de vitesse, etc. », soulignait Matthieu Grossetête dans le numéro d’août 2016. « Nul ne se risque à penser qu’un acte aussi personnel que la conduite d’un véhicule puisse être influencé par les inégalités sociales et que la hausse du nombre de morts puisse découler de la précarisation des classes populaires. » Pourtant…
Davantage de morts au sein des classes populaires
[size=56]Des accidents de la route pas si accidentels[/size]
À chaque période de vacances, tandis que le risque d’accidents de la route s’accroît, le thème de la sécurité au volant revient dans l’actualité. Le gouvernement multiplie alors les consignes de bon sens : ne pas conduire trop vite, se reposer régulièrement, attacher sa ceinture, etc. En se focalisant sur le comportement individuel des conducteurs, ces préconisations négligent les causes profondes de la mortalité routière.
par Matthieu Grossetête
Jean Hélion. – « Accident le 6 novembre », 1980
ADAGP, Paris, 2016 - Cliché : banque d’images de l’ADAGP
Voici une inversion de courbe qui fait peu parler d’elle. Pour la première fois depuis la naissance des politiques de sécurité routière, en 1972, quand la France enregistrait plus de 18 000 décès accidentels par an, la réduction du nombre de morts est contrariée deux années de suite. Après avoir augmenté de 3,5 % en 2014, la mortalité a crû de 2,3 % en 2015, pour atteindre 3 461 personnes. Et les premières estimations mensuelles de 2016 confirment cette évolution : on a enregistré une recrudescence des décès aux mois de février (+ 8,5 % par rapport à février 2015), de mars (+ 3 %) et de mai (+ 10 %).
Pour expliquer ce phénomène, les pouvoirs publics incriminent les conduites individuelles, comme si tous étaient égaux face aux accidents de la circulation. « Il appartient à chacun d’avoir conscience de sa responsabilité citoyenne et de réagir pour faire reculer le nombre de vies sacrifiées sur les routes », peut-on lire sur le site Internet du ministère de l’intérieur — dont dépend la direction de la sécurité et de la circulation routières (DSCR). Il appartiendrait donc à chacun de réfréner ses pulsions au volant, de ne pas boire, d’attacher sa ceinture, de respecter les limitations de vitesse, etc. Nul ne se risque à penser qu’un acte aussi personnel que la conduite d’un véhicule puisse être influencé par les inégalités sociales et que la hausse du nombre de morts puisse découler de la précarisation des classes populaires.
Pourtant, un accident de la route n’a souvent rien d’accidentel : il obéit à des régularités statistiques et demeure, indépendamment de son caractère singulier, le résultat prévisible de déterminations collectives. C’est un fait social qui ne se réduit pas aux agissements volontaires des individus.
[size=33]De plus longs trajets pour aller travailler[/size]
Alors qu’ils ne représentent que 13,8 % de la population française âgée de 15 ans et plus, les ouvriers comptaient pour 22,1 % des 3 239 personnes décédées sur la route en 2007 (1) et pour 19 % des blessés hospitalisés (2). À l’inverse, les cadres supérieurs, professions libérales et chefs d’entreprise (8,4 % de la population) ne totalisaient que 2,9 % des morts et blessés. Depuis plus de quarante ans, les experts gouvernementaux focalisent leur attention sur la surmortalité routière des « jeunes », auxquels ils attribuent un goût du risque particulièrement prononcé. Or l’âge n’annule en rien les différences sociales. Alors que 38 % du total des accidentés morts avaient moins de 30 ans, ce pourcentage s’élevait à presque 50 % chez les ouvriers. Si les morts sont bien souvent jeunes, c’est en grande partie parce que le groupe des ouvriers est de loin le plus jeune.
Les cadres sont-ils naturellement plus vertueux au volant ? Rien n’est moins sûr. Davantage que les catégories sociales favorisées, les ouvriers ont tendance à se tuer seuls, sans qu’un tiers soit impliqué. En d’autres termes, ils sont en danger bien plus qu’ils ne sont dangereux. En étudiant les comparutions pour homicide routier au tribunal de grande instance d’une importante ville de province, on constate une surreprésentation des cadres et professions intellectuelles supérieures, et une sous-représentation des ouvriers. Cette situation est en partie due au plus grand pouvoir protecteur des véhicules possédés par les personnes aisées (3), qui disposent d’airbags et de systèmes de freinage plus performants, d’habitacles renforcés, etc. Cela contribue à faire de leurs propriétaires des survivants potentiellement justiciables après un accident mortel.
Plusieurs juges de ce tribunal établissent d’eux-mêmes une corrélation directe entre la richesse des inculpés, la puissance de leurs voitures et leur sentiment d’omnipotence dans l’espace public, qui les amène parfois à négliger les usagers plus vulnérables, petites voitures, piétons, cyclistes, etc. « Si on prend les affaires d’homicides, nous explique l’un de ces juges, on a plutôt affaire à des gens à l’aise, qui ont des véhicules puissants. Des gens bien sous tous rapports, sans antécédents judiciaires et pour qui le monde s’effondre parce qu’ils ont fauché un scooter ou une mamie. Par exemple, on a eu cet ingénieur pressé qui devait prendre l’avion à Paris le jour même : il percute un piéton, s’arrête, appelle les secours et délègue aux gens arrêtés autour de lui pour repartir et prendre son avion. » Bien que surreprésentés, les prévenus favorisés bénéficient d’une certaine clémence. À coût humain et circonstances aggravantes équivalents, les ouvriers et les employés écopent de jugements « négatifs » — c’est-à-dire supérieurs à la peine médiane, soit dix mois d’emprisonnement ferme dans le tribunal étudié — deux fois plus fréquemment que les cadres, professions intellectuelles et professions intermédiaires : 59,3 % pour les premiers, contre 31 % pour les seconds.
La durée d’incarcération plus longue des inculpés de milieux populaires renvoie au fait que ces conducteurs sont moins souvent mariés : les juges font preuve d’une plus grande mansuétude à l’égard de ceux qui ont une famille. En outre, les ouvriers et employés sont proportionnellement deux fois et demie plus nombreux que les conducteurs aisés à être déférés en tant que détenus, ce qui pèse défavorablement sur l’issue du procès. On remarque le même type d’inégalités concernant les contrôles d’alcoolémie effectués par la police et la gendarmerie. Les ouvriers fournissent plus du quart des prévenus déférés pour une conduite en état d’alcoolémie jugée seule (c’est-à-dire sans qu’une autre infraction ait pu motiver le contrôle), au même niveau que les employés, alors que ces deux groupes représentent respectivement 16,3 % et 10,7 % de la population de 15 ans ou plus du département étudié.
Au-delà de l’inégale sécurisation des véhicules, les disparités sociales en matière d’accidents s’expliquent par les conditions de vie des classes populaires ainsi que par les ségrégations sociales de l’espace public. La mortalité routière apparaît tout d’abord comme une conséquence inattendue de l’étalement urbain et de la stratification résidentielle. Près de 80 % des accidents mortels ont lieu à la campagne. Or l’embourgeoisement des centres-villes relègue les classes populaires toujours plus loin des bassins d’emplois. En 2007, 28 % des ouvriers et 31 % des employés morts sur la route ont eu un accident en se rendant à leur travail, alors que ce trajet n’est en cause que dans 16 % du total des décès. Les catégories populaires sont plus nombreuses à emprunter quotidiennement les routes secondaires, plus dangereuses, tandis que les couches aisées circulent surtout en ville ou sur l’autoroute, l’infrastructure la plus sûre, avec 4 % des morts en 2012, mais également la seule qui exige des frais de péage.
L’accident résulte donc de l’inégale exposition aux dangers de la vie, qui rend les plus démunis particulièrement vulnérables. En ce sens, le caractère juvénile et populaire de la mortalité routière en dit long sur la crise vécue par les jeunes ruraux issus des familles ouvrières, que Nicolas Renahy a très bien décrite : étudiant un village de Bourgogne, le sociologue montre une jeunesse désœuvrée qui peine à s’insérer dans les espaces scolaire, professionnel, culturel et matrimonial, et qui adopte des conduites destinées à compenser ce manque de valorisation sociale (4). Car le monde ouvrier, en proie à la désindustrialisation, aux délocalisations et au chômage de masse, ne fait plus office de sas d’intégration, cessant du même coup de protéger la jeunesse contre certains mécanismes d’autodestruction. Plus longtemps célibataires, voire condamnés à le rester, certains jeunes ruraux marginalisés peuvent être gagnés par un sentiment d’abandon qui les pousse à des stratégies de repli dans les relations de bande nouées autour de la voiture ou du deux-roues.
Dans un contexte de dégradation de l’estime de soi, le véhicule devient l’un des derniers espaces de célébration des valeurs de virilité (5). Si cette sociabilité peut prendre une coloration positive avec des loisirs comme le tuning (6), où le rapport populaire à l’automobile s’exprime de manière collective, constructive et même créative, elle peut également amener à s’affirmer par la vitesse ou par la consommation excessive d’alcool. Ce n’est donc pas un hasard si, d’après l’examen détaillé de plus de cent procès-verbaux d’accidents mortels, 70 % des ouvriers et employés décédés sur la route se trouvaient dans une situation d’isolement affectif (célibataires, divorcés ou veufs), sinon de crise personnelle (instance de divorce, perte d’un proche, chômage prolongé, précarité professionnelle ou scolaire). La précarisation et la paupérisation des couches populaires raccourcissent l’horizon temporel et accentuent l’impératif de profiter de la vie tant qu’on le peut, l’avenir n’étant pas ou plus assuré ; dès lors, elles ne peuvent qu’accroître le risque de mourir sur la route.
[size=33]« On nous a muselés »[/size]
Nombre de fonctionnaires de terrain constatent empiriquement la surreprésentation des précaires parmi les personnes décédées. Mais leur hiérarchie administrative reste sourde à leurs alertes. Découragés face à ce mur d’indifférence, certains en arrivent à quitter leur poste, comme le montre, parmi d’autres, le cas de M. Romain T., ancien intervenant départemental de sécurité routière : « Je me suis rendu compte que le niveau social avait une grande importance dans l’accidentologie, nous confie-t-il. Ce sont les gens les plus défavorisés socialement qui sont les plus touchés. À l’époque, on nous a muselés. J’ai demandé à la préfecture de préparer une note de synthèse sur l’accidentologie et le lien social, et le préfet a refusé : il voulait mettre une chape de plomb là-dessus. » Dans la mesure où il contredit le discours feutré de l’administration, ce « savoir inconfortable (7) » est ignoré, sinon contesté par les pouvoirs publics.
Loin d’être fortuite, la production sociale de l’ignorance sert alors le statu quo dans la gestion des problèmes publics. En témoigne l’hostilité qu’a suscitée M. Jacques S., chargé de mission sécurité routière qui a lui aussi fini par démissionner, quand il a proposé de diffuser les conclusions de notre étude : « Chaque année, nous sollicitons un expert capable d’apporter des éléments de culture autour de la sécurité routière. Après avoir lu votre livre, j’ai proposé de vous inviter, nous raconte-t-il. À partir de ce moment, les foudres se sont abattues sur moi. On m’a fait comprendre qu’en aucun cas on ne pouvait inviter une personne qui tenait un discours aussi “politiquement incorrect”, avec des commentaires du genre : “Tu mets en danger l’existence du plan départemental de sécurité routière” ; “Les classes sociales n’existent plus : il s’agit d’un discours archaïque digne des vieilles dictatures communistes”… »
Commode, la mise en cause des comportements individuels rend les questions de sécurité routière gouvernables sans imposer de toucher aux puissants intérêts impliqués dans la fabrique sociale des accidents de la circulation : les constructeurs de véhicules, les producteurs d’alcool, les assureurs, l’État, etc. De plus, contrairement à la prise en charge des causes profondes, la stigmatisation des conducteurs irresponsables peut facilement être convertie en objet de calcul et de gouvernement ; elle convient aux temps courts de la médiatisation et de l’évaluation de l’action publique. Enfin, ce discours est en phase avec le récit individualiste charrié par le modèle libéral : « Si tu veux t’en sortir, prends-toi en main ! »
Tout en éclairant d’un jour nouveau la « double peine des ouvriers ( », la connaissance disponible sur les inégalités routières pourrait avoir une portée stratégique pour mieux orienter les politiques publiques et contribuer à éviter nombre d’accidents. Paradoxalement, les classes populaires, jeunes et rurales, sont largement absentes des campagnes nationales de prévention diffusées à la télévision. Ces spots ciblent et mettent en scène des urbains, des familles avec enfants, des conducteurs de scooter, des passagers en costume trois-pièces. Soit des catégories de population assez peu exposées à la mortalité routière…
Matthieu Grossetête
Chercheur postdoctorant rattaché au Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique, université de Picardie - Jules-Verne. Auteur d’Accidents de la route et inégalités sociales. Les morts, les médias et l’État, Éditions du Croquant, Bellecombe-en-Bauges, 2012.
Chercheur postdoctorant rattaché au Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique, université de Picardie - Jules-Verne. Auteur d’Accidents de la route et inégalités sociales. Les morts, les médias et l’État, Éditions du Croquant, Bellecombe-en-Bauges, 2012.
(1) Seule année pour laquelle l’administration nous a fourni, non sans difficultés, des données nationales.
(2) Sur ces chiffres, cf. Matthieu Grossetête, Accidents de la route et inégalités sociales, op. cit.
(3) Yoann Demoli, « Carbone et tôle froissée, L’espace social des modèles de voitures », Revue française de sociologie, vol. 56, n° 2, Paris, 2015.
(4) Nicolas Renahy, Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale, La Découverte, Paris, 2005. Et « Pourquoi les jeunes ouvriers se tuent au volant », Le Monde diplomatique, septembre 2005.
(5) Stéphane Beaud et Michel Pialoux, Retour sur la condition ouvrière, Fayard, Paris, 1999.
(6) Le tuning est une activité consistant à personnaliser son véhicule en modifiant sa physionomie, ses performances, etc. Cf. Éric Darras, « Un lieu de mémoire ouvrière : le tuning », Sociologie de l’art, vol. 21, n° 3, Paris, 2012.
(7) Steve Rayner, « Uncomfortable knowledge : The social construction of ignorance in science and environmental policy discourses », Economy and Society, vol. 40, n° 1, Londres, 2012.
( Emmanuelle Cambois, Caroline Laborde et Jean-Marie Robine, « La “double peine” des ouvriers : plus d’années d’incapacité au sein d’une vie plus courte » (PDF), Population & Sociétés, n° 441, Paris, 2008.
Lire aussi le courrier des lecteurs dans notre édition de novembre 2016.
Dernière édition par Denis le Mer 10 Jan 2018 - 19:10, édité 1 fois (Raison : https://www.monde-diplomatique.fr/squelettes/images/partage-fat.png)
Denis- Messages : 3548
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Denis, posté comme ça, ça donne pas vraiment envie d'y rentrer dans ton dossier...
Benjamin- Messages : 2813
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Benjamin a écrit:Denis, posté comme ça, ça donne pas vraiment envie d'y rentrer dans ton dossier...
Denis détends toi Je t'assure qu'il y a plus important dans la vie .
Bill Carbu- Messages : 9355
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dossier
Difficile de lire aussi gros, d'habitude c'est le contraire, un nettoyage du doublon (qui est écrit aussi gros) et une reprise de la taille de police s'impose ainsi que la remise en forme des sauts de lignes et autres retours à la ligne. Le texte y retrouverait tout son intérêt car il semble qu'il y a matière à réflexion.
Courage Denis, c'est pour notre bien
Courage Denis, c'est pour notre bien
Invité- Invité
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Je suis entré dans le dossier, j'y suis même entré tout entier tellement il est long .
Je viens de prendre 2 Doliprane 500 et je me pose la question suivante: comment et quand vais-je mourir?, sachant que je suis un rural retraité bricoleur dans une maison à 20 km de chez moi , que j'emprunte une départementale sans séparateur axial, que je circule souvent seul en utilitaire et parfois en deux roues quand je n'ai pas de matériel à apporter, qu'ayant fini mes études à la nage( j'ai loupé le bac) etc,etc....
ILS ONT VRAIMENT DU TEMPS CERTAINS
Je viens de prendre 2 Doliprane 500 et je me pose la question suivante: comment et quand vais-je mourir?, sachant que je suis un rural retraité bricoleur dans une maison à 20 km de chez moi , que j'emprunte une départementale sans séparateur axial, que je circule souvent seul en utilitaire et parfois en deux roues quand je n'ai pas de matériel à apporter, qu'ayant fini mes études à la nage( j'ai loupé le bac) etc,etc....
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Ne te hâtes pas de critiquer, hâtes toi de comprendre
Patou24- Talus les copains
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Edouard Philippe est un exemple pour nous tous
Vincent- Messages : 3097
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
T'es gonflé, ça se lit relativement vite et c'est plutôt clair - en tout cas c'est plus simple que ton manuel du propriétaire GS.Patou24 a écrit:Je suis entré dans le dossier, j'y suis même entré tout entier tellement il est long .
Je viens de prendre 2 Doliprane 500 et je me pose la question suivante: comment et quand vais-je mourir?, sachant que je suis un rural retraité bricoleur dans une maison à 20 km de chez moi , que j'emprunte une départementale sans séparateur axial, que je circule souvent seul en utilitaire et parfois en deux roues quand je n'ai pas de matériel à apporter, qu'ayant fini mes études à la nage( j'ai loupé le bac) etc,etc....
ILS ONT VRAIMENT DU TEMPS CERTAINS
Benjamin- Messages : 2813
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Comme Benjamin, c'est plutôt facile à lire et surtout à comprendre.. mais, si c'est la forme qui rebute, en voici une version justement débarrassée de mise en forme :
Chaque matin, je fais plus de 40 bornes pour aller bosser dont près de la moitié sur une route à 2 voies non séparées qui drainent un trafic important entre deux villes aux heures de pointe auxquelles je l'emprunte.
Cette route est, par sa configuration mêlant lignes droites entrecoupées de grandes courbes et légers vallons qui perturbent la perception de la circulation, très accidentogène. Rares sont les jours où je ne dois pas freiner et me serrer pour permettre un dépassement hasardeux de bien se terminer, ou pour éviter un véhicule faisant un écart inexplicable (je soupçonne la distraction de leur conducteur par un téléphone portable ou les systèmes multimédia désormais embarqués dans nombre de véhicules). Les nombreux accidents sont souvent de plein fouet et sur une cassure de ligne droite.
Un projet de remplacement par une 2x2 voies avec terre plein central qui aurait évité la majorité des morts et nombreux blessés annuels sur cette route a été définitivement (et discrètement) enterré l'an passé après des longues décennies de tergiversations politiques autours du financement, le coup de grâce étant la suppression définitive de la participation de l'État dans son retrait progressif de l'entretien des routes, cette route étant classée Départementale. Je souligne que la redéfinition des classifications des routes entamées il y a une vingtaine d'années a dirigé sur cette Départementale très accidentogène une bonne partie du trafic d'une route autrefois classée Nationale au profil moins dangereux. Ce désengagement de l'État a donc accru le nombre d'Accidents sur cette route auparavant moins fréquentée. Pour l'autre moitié de mon trajet, j'emprunte une route tout aussi Départementale et aux voies tout aussi peu séparée, voire même plus étroite qui m'emmène sur un Col et présente donc de nombreux virages ... mais j'y constate bien plus rarement des accidents. Comme quoi, la généralisation n'est pas de mise
Quand, en plus, dans le dossier de presse que Denis cite en préambule - qui, soit dit en passant à coûté une blinde par l'utilisation d'un cher logiciel propriétaire de traitement de texte Américain fonctionnant sur un dispendieux ordinateur d'un fabricant tout aussi Américain sous le coup d'un plaint d'obsolescence programmée de son matériel - je lis que le Premier Sinistre ouvre son argumentation sur : "Le réseau routier sur lequel les accidents mortels sont les plus fréquents est celui des routes à double sens sans séparateur central (55% de la mortalité routière)." je me demande pourquoi la mise à 2x2 voies de la première portion n'est pas encore effective et surtout, je me demande pourquoi l'État persiste dans le système de gestion de nos Autoroutes par des Concessions Privées demandant un péage alors que l'on devrait absolument s'orienter vers une gratuité totale en plus d'un développement du réseau et donc arriver à une cartographie telle que celle développées en Allemagne ou en Angleterre, pays ayant un réseau dense et gratuit drainant donc naturellement la majeure partie du trafic dans d'excellents conditions de sécurité et réduirait de facto ces 55% des accidents à portion congrue, un réduction autrement plus ambitieuse que les 400 vies sauvées par la mesure de réduction à 80km/h, non ?
Bon, OK, viser des rentrées supplémentaires d'argent est un bien meilleur calcul à court terme mais, dans ce cas, il faut avoir l'honnêteté de l'avouer, Charles-Édouard
... et, moi, ce discours me parle plutôt par expérienceVoici une inversion de courbe qui fait peu parler d’elle. Pour la première fois depuis la naissance des politiques de sécurité routière, en 1972, quand la France enregistrait plus de 18 000 décès accidentels par an, la réduction du nombre de morts est contrariée deux années de suite. Après avoir augmenté de 3,5 % en 2014, la mortalité a crû de 2,3 % en 2015, pour atteindre 3 461 personnes. Et les premières estimations mensuelles de 2016 confirment cette évolution : on a enregistré une recrudescence des décès aux mois de février (+ 8,5 % par rapport à février 2015), de mars (+ 3 %) et de mai (+ 10 %).
Pour expliquer ce phénomène, les pouvoirs publics incriminent les conduites individuelles, comme si tous étaient égaux face aux accidents de la circulation. « Il appartient à chacun d’avoir conscience de sa responsabilité citoyenne et de réagir pour faire reculer le nombre de vies sacrifiées sur les routes », peut-on lire sur le site Internet du ministère de l’intérieur — dont dépend la direction de la sécurité et de la circulation routières (DSCR). Il appartiendrait donc à chacun de réfréner ses pulsions au volant, de ne pas boire, d’attacher sa ceinture, de respecter les limitations de vitesse, etc. Nul ne se risque à penser qu’un acte aussi personnel que la conduite d’un véhicule puisse être influencé par les inégalités sociales et que la hausse du nombre de morts puisse découler de la précarisation des classes populaires.
Pourtant, un accident de la route n’a souvent rien d’accidentel : il obéit à des régularités statistiques et demeure, indépendamment de son caractère singulier, le résultat prévisible de déterminations collectives. C’est un fait social qui ne se réduit pas aux agissements volontaires des individus.
De plus longs trajets pour aller travailler
Alors qu’ils ne représentent que 13,8 % de la population française âgée de 15 ans et plus, les ouvriers comptaient pour 22,1 % des 3 239 personnes décédées sur la route en 2007 (1) et pour 19 % des blessés hospitalisés (2). À l’inverse, les cadres supérieurs, professions libérales et chefs d’entreprise (8,4 % de la population) ne totalisaient que 2,9 % des morts et blessés. Depuis plus de quarante ans, les experts gouvernementaux focalisent leur attention sur la surmortalité routière des « jeunes », auxquels ils attribuent un goût du risque particulièrement prononcé. Or l’âge n’annule en rien les différences sociales. Alors que 38 % du total des accidentés morts avaient moins de 30 ans, ce pourcentage s’élevait à presque 50 % chez les ouvriers. Si les morts sont bien souvent jeunes, c’est en grande partie parce que le groupe des ouvriers est de loin le plus jeune.
Les cadres sont-ils naturellement plus vertueux au volant ? Rien n’est moins sûr. Davantage que les catégories sociales favorisées, les ouvriers ont tendance à se tuer seuls, sans qu’un tiers soit impliqué. En d’autres termes, ils sont en danger bien plus qu’ils ne sont dangereux. En étudiant les comparutions pour homicide routier au tribunal de grande instance d’une importante ville de province, on constate une surreprésentation des cadres et professions intellectuelles supérieures, et une sous-représentation des ouvriers. Cette situation est en partie due au plus grand pouvoir protecteur des véhicules possédés par les personnes aisées (3), qui disposent d’airbags et de systèmes de freinage plus performants, d’habitacles renforcés, etc. Cela contribue à faire de leurs propriétaires des survivants potentiellement justiciables après un accident mortel.
Plusieurs juges de ce tribunal établissent d’eux-mêmes une corrélation directe entre la richesse des inculpés, la puissance de leurs voitures et leur sentiment d’omnipotence dans l’espace public, qui les amène parfois à négliger les usagers plus vulnérables, petites voitures, piétons, cyclistes, etc. « Si on prend les affaires d’homicides, nous explique l’un de ces juges, on a plutôt affaire à des gens à l’aise, qui ont des véhicules puissants. Des gens bien sous tous rapports, sans antécédents judiciaires et pour qui le monde s’effondre parce qu’ils ont fauché un scooter ou une mamie. Par exemple, on a eu cet ingénieur pressé qui devait prendre l’avion à Paris le jour même : il percute un piéton, s’arrête, appelle les secours et délègue aux gens arrêtés autour de lui pour repartir et prendre son avion. » Bien que surreprésentés, les prévenus favorisés bénéficient d’une certaine clémence. À coût humain et circonstances aggravantes équivalents, les ouvriers et les employés écopent de jugements « négatifs » — c’est-à-dire supérieurs à la peine médiane, soit dix mois d’emprisonnement ferme dans le tribunal étudié — deux fois plus fréquemment que les cadres, professions intellectuelles et professions intermédiaires : 59,3 % pour les premiers, contre 31 % pour les seconds.
La durée d’incarcération plus longue des inculpés de milieux populaires renvoie au fait que ces conducteurs sont moins souvent mariés : les juges font preuve d’une plus grande mansuétude à l’égard de ceux qui ont une famille. En outre, les ouvriers et employés sont proportionnellement deux fois et demie plus nombreux que les conducteurs aisés à être déférés en tant que détenus, ce qui pèse défavorablement sur l’issue du procès. On remarque le même type d’inégalités concernant les contrôles d’alcoolémie effectués par la police et la gendarmerie. Les ouvriers fournissent plus du quart des prévenus déférés pour une conduite en état d’alcoolémie jugée seule (c’est-à-dire sans qu’une autre infraction ait pu motiver le contrôle), au même niveau que les employés, alors que ces deux groupes représentent respectivement 16,3 % et 10,7 % de la population de 15 ans ou plus du département étudié.
Au-delà de l’inégale sécurisation des véhicules, les disparités sociales en matière d’accidents s’expliquent par les conditions de vie des classes populaires ainsi que par les ségrégations sociales de l’espace public. La mortalité routière apparaît tout d’abord comme une conséquence inattendue de l’étalement urbain et de la stratification résidentielle. Près de 80 % des accidents mortels ont lieu à la campagne. Or l’embourgeoisement des centres-villes relègue les classes populaires toujours plus loin des bassins d’emplois. En 2007, 28 % des ouvriers et 31 % des employés morts sur la route ont eu un accident en se rendant à leur travail, alors que ce trajet n’est en cause que dans 16 % du total des décès. Les catégories populaires sont plus nombreuses à emprunter quotidiennement les routes secondaires, plus dangereuses, tandis que les couches aisées circulent surtout en ville ou sur l’autoroute, l’infrastructure la plus sûre, avec 4 % des morts en 2012, mais également la seule qui exige des frais de péage.
L’accident résulte donc de l’inégale exposition aux dangers de la vie, qui rend les plus démunis particulièrement vulnérables. En ce sens, le caractère juvénile et populaire de la mortalité routière en dit long sur la crise vécue par les jeunes ruraux issus des familles ouvrières, que Nicolas Renahy a très bien décrite : étudiant un village de Bourgogne, le sociologue montre une jeunesse désœuvrée qui peine à s’insérer dans les espaces scolaire, professionnel, culturel et matrimonial, et qui adopte des conduites destinées à compenser ce manque de valorisation sociale (4). Car le monde ouvrier, en proie à la désindustrialisation, aux délocalisations et au chômage de masse, ne fait plus office de sas d’intégration, cessant du même coup de protéger la jeunesse contre certains mécanismes d’autodestruction. Plus longtemps célibataires, voire condamnés à le rester, certains jeunes ruraux marginalisés peuvent être gagnés par un sentiment d’abandon qui les pousse à des stratégies de repli dans les relations de bande nouées autour de la voiture ou du deux-roues.
Dans un contexte de dégradation de l’estime de soi, le véhicule devient l’un des derniers espaces de célébration des valeurs de virilité (5). Si cette sociabilité peut prendre une coloration positive avec des loisirs comme le tuning (6), où le rapport populaire à l’automobile s’exprime de manière collective, constructive et même créative, elle peut également amener à s’affirmer par la vitesse ou par la consommation excessive d’alcool. Ce n’est donc pas un hasard si, d’après l’examen détaillé de plus de cent procès-verbaux d’accidents mortels, 70 % des ouvriers et employés décédés sur la route se trouvaient dans une situation d’isolement affectif (célibataires, divorcés ou veufs), sinon de crise personnelle (instance de divorce, perte d’un proche, chômage prolongé, précarité professionnelle ou scolaire). La précarisation et la paupérisation des couches populaires raccourcissent l’horizon temporel et accentuent l’impératif de profiter de la vie tant qu’on le peut, l’avenir n’étant pas ou plus assuré ; dès lors, elles ne peuvent qu’accroître le risque de mourir sur la route.
« On nous a muselés »
Nombre de fonctionnaires de terrain constatent empiriquement la surreprésentation des précaires parmi les personnes décédées. Mais leur hiérarchie administrative reste sourde à leurs alertes. Découragés face à ce mur d’indifférence, certains en arrivent à quitter leur poste, comme le montre, parmi d’autres, le cas de M. Romain T., ancien intervenant départemental de sécurité routière : « Je me suis rendu compte que le niveau social avait une grande importance dans l’accidentologie, nous confie-t-il. Ce sont les gens les plus défavorisés socialement qui sont les plus touchés. À l’époque, on nous a muselés. J’ai demandé à la préfecture de préparer une note de synthèse sur l’accidentologie et le lien social, et le préfet a refusé : il voulait mettre une chape de plomb là-dessus. » Dans la mesure où il contredit le discours feutré de l’administration, ce « savoir inconfortable (7) » est ignoré, sinon contesté par les pouvoirs publics.
Loin d’être fortuite, la production sociale de l’ignorance sert alors le statu quo dans la gestion des problèmes publics. En témoigne l’hostilité qu’a suscitée M. Jacques S., chargé de mission sécurité routière qui a lui aussi fini par démissionner, quand il a proposé de diffuser les conclusions de notre étude : « Chaque année, nous sollicitons un expert capable d’apporter des éléments de culture autour de la sécurité routière. Après avoir lu votre livre, j’ai proposé de vous inviter, nous raconte-t-il. À partir de ce moment, les foudres se sont abattues sur moi. On m’a fait comprendre qu’en aucun cas on ne pouvait inviter une personne qui tenait un discours aussi “politiquement incorrect”, avec des commentaires du genre : “Tu mets en danger l’existence du plan départemental de sécurité routière” ; “Les classes sociales n’existent plus : il s’agit d’un discours archaïque digne des vieilles dictatures communistes”… »
Commode, la mise en cause des comportements individuels rend les questions de sécurité routière gouvernables sans imposer de toucher aux puissants intérêts impliqués dans la fabrique sociale des accidents de la circulation : les constructeurs de véhicules, les producteurs d’alcool, les assureurs, l’État, etc. De plus, contrairement à la prise en charge des causes profondes, la stigmatisation des conducteurs irresponsables peut facilement être convertie en objet de calcul et de gouvernement ; elle convient aux temps courts de la médiatisation et de l’évaluation de l’action publique. Enfin, ce discours est en phase avec le récit individualiste charrié par le modèle libéral : « Si tu veux t’en sortir, prends-toi en main ! »
Tout en éclairant d’un jour nouveau la « double peine des ouvriers (8 ) », la connaissance disponible sur les inégalités routières pourrait avoir une portée stratégique pour mieux orienter les politiques publiques et contribuer à éviter nombre d’accidents. Paradoxalement, les classes populaires, jeunes et rurales, sont largement absentes des campagnes nationales de prévention diffusées à la télévision. Ces spots ciblent et mettent en scène des urbains, des familles avec enfants, des conducteurs de scooter, des passagers en costume trois-pièces. Soit des catégories de population assez peu exposées à la mortalité routière…
Matthieu Grossetête
Chercheur postdoctorant rattaché au Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique, université de Picardie - Jules-Verne. Auteur d’Accidents de la route et inégalités sociales. Les morts, les médias et l’État, Éditions du Croquant, Bellecombe-en-Bauges, 2012.
(1) Seule année pour laquelle l’administration nous a fourni, non sans difficultés, des données nationales.
(2) Sur ces chiffres, cf. Matthieu Grossetête, Accidents de la route et inégalités sociales, op. cit.
(3) Yoann Demoli, « Carbone et tôle froissée, L’espace social des modèles de voitures », Revue française de sociologie, vol. 56, n° 2, Paris, 2015.
(4) Nicolas Renahy, Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale, La Découverte, Paris, 2005. Et « Pourquoi les jeunes ouvriers se tuent au volant », Le Monde diplomatique, septembre 2005.
(5) Stéphane Beaud et Michel Pialoux, Retour sur la condition ouvrière, Fayard, Paris, 1999.
(6) Le tuning est une activité consistant à personnaliser son véhicule en modifiant sa physionomie, ses performances, etc. Cf. Éric Darras, « Un lieu de mémoire ouvrière : le tuning », Sociologie de l’art, vol. 21, n° 3, Paris, 2012.
(7) Steve Rayner, « Uncomfortable knowledge : The social construction of ignorance in science and environmental policy discourses », Economy and Society, vol. 40, n° 1, Londres, 2012.
(8 ) Emmanuelle Cambois, Caroline Laborde et Jean-Marie Robine, « La “double peine” des ouvriers : plus d’années d’incapacité au sein d’une vie plus courte » (PDF), Population & Sociétés, n° 441, Paris, 2008.
Lire aussi le courrier des lecteurs dans notre édition de novembre 2016.
Chaque matin, je fais plus de 40 bornes pour aller bosser dont près de la moitié sur une route à 2 voies non séparées qui drainent un trafic important entre deux villes aux heures de pointe auxquelles je l'emprunte.
Cette route est, par sa configuration mêlant lignes droites entrecoupées de grandes courbes et légers vallons qui perturbent la perception de la circulation, très accidentogène. Rares sont les jours où je ne dois pas freiner et me serrer pour permettre un dépassement hasardeux de bien se terminer, ou pour éviter un véhicule faisant un écart inexplicable (je soupçonne la distraction de leur conducteur par un téléphone portable ou les systèmes multimédia désormais embarqués dans nombre de véhicules). Les nombreux accidents sont souvent de plein fouet et sur une cassure de ligne droite.
Un projet de remplacement par une 2x2 voies avec terre plein central qui aurait évité la majorité des morts et nombreux blessés annuels sur cette route a été définitivement (et discrètement) enterré l'an passé après des longues décennies de tergiversations politiques autours du financement, le coup de grâce étant la suppression définitive de la participation de l'État dans son retrait progressif de l'entretien des routes, cette route étant classée Départementale. Je souligne que la redéfinition des classifications des routes entamées il y a une vingtaine d'années a dirigé sur cette Départementale très accidentogène une bonne partie du trafic d'une route autrefois classée Nationale au profil moins dangereux. Ce désengagement de l'État a donc accru le nombre d'Accidents sur cette route auparavant moins fréquentée. Pour l'autre moitié de mon trajet, j'emprunte une route tout aussi Départementale et aux voies tout aussi peu séparée, voire même plus étroite qui m'emmène sur un Col et présente donc de nombreux virages ... mais j'y constate bien plus rarement des accidents. Comme quoi, la généralisation n'est pas de mise
Quand, en plus, dans le dossier de presse que Denis cite en préambule - qui, soit dit en passant à coûté une blinde par l'utilisation d'un cher logiciel propriétaire de traitement de texte Américain fonctionnant sur un dispendieux ordinateur d'un fabricant tout aussi Américain sous le coup d'un plaint d'obsolescence programmée de son matériel - je lis que le Premier Sinistre ouvre son argumentation sur : "Le réseau routier sur lequel les accidents mortels sont les plus fréquents est celui des routes à double sens sans séparateur central (55% de la mortalité routière)." je me demande pourquoi la mise à 2x2 voies de la première portion n'est pas encore effective et surtout, je me demande pourquoi l'État persiste dans le système de gestion de nos Autoroutes par des Concessions Privées demandant un péage alors que l'on devrait absolument s'orienter vers une gratuité totale en plus d'un développement du réseau et donc arriver à une cartographie telle que celle développées en Allemagne ou en Angleterre, pays ayant un réseau dense et gratuit drainant donc naturellement la majeure partie du trafic dans d'excellents conditions de sécurité et réduirait de facto ces 55% des accidents à portion congrue, un réduction autrement plus ambitieuse que les 400 vies sauvées par la mesure de réduction à 80km/h, non ?
Bon, OK, viser des rentrées supplémentaires d'argent est un bien meilleur calcul à court terme mais, dans ce cas, il faut avoir l'honnêteté de l'avouer, Charles-Édouard
Rock80- Messages : 1303
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Localisation : 88 - Épinal
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Benjamin a écrit:Denis, posté comme ça, ça donne pas vraiment envie d'y rentrer dans ton dossier...
Moi j'ai même pas essayé !!
DENIS .. t'as pas fini de faire les poubelles des maisons de presse ???
On va peut être attendre que ça soit voté avant de tirer à vue sur ce qui a même pas commencé à bouger
Laurence- Modo
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Laurence a écrit:Benjamin a écrit:Denis, posté comme ça, ça donne pas vraiment envie d'y rentrer dans ton dossier...
Moi j'ai même pas essayé !!
DENIS .. t'as pas fini de faire les poubelles des maisons de presse ???
On va peut être attendre que ça soit voté avant de tirer à vue sur ce qui a même pas commencé à bouger
Le problème c'est qu'une fois voté il nous restera les yeux pour pleurer.
Mais vu que c'est comme si c'était fait on peu toujours commencer à pleurer tout de suite
Reyfil- Messages : 978
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Localisation : Epagny (74)
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
En fait et au vu de la lecture attentive de l'ensemble de vos documents, la seule décision qui aurait permis de sauver des vies est d’ouvrir le réseau autoroutier gratuitement à l’ensemble de la population, d’aménager l’ensemble des points noirs du réseau secondaire et de faire des contrôles intelligents pour faire respecter les règles existantes. L’inconvénient ce n’est pas spectaculaire et politiquement ça ne rapporte rien.....
M'dame Hortense- Messages : 2834
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
De toute façon Edouard Phillipe n'en a rien à foutre de la limitation de vitesse, ces messieurs et dames du gouvernement se déplacent toujours avec leur voiture de fonction avec chauffeur, donc ils ne risquent pas de prendre une prune pour excès de vitesse.
Motard83- Messages : 262
Date d'inscription : 13/02/2016
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Je me suis permis de corriger juste un terme, car ta conclusion ne correspond pas exactement avec la (dure) réalité que nous vivons.M'dame Hortense a écrit:En fait et au vu de la lecture attentive de l'ensemble de vos documents, la seule décision qui aurait permis de sauver des vies est d’ouvrir le réseau autoroutier gratuitement à l’ensemble de la population, d’aménager l’ensemble des points noirs du réseau secondaire et de faire des contrôles intelligents pour faire respecter les règles existantes. L’inconvénient ce n’est pas spectaculaire etpolitiquementfinancierement ça ne rapporte rien.....
Je suis surpris que nos gouvernants n'aient pas la même logique que toi (que nous, tout le monde en fin de compte), peut être que leur objectif n'est pas le même.
On parlait bien de sauver des vies ?
Non ?!
Ah bon ...
Signé Werner, truffe qui ne croit plus au pere Nowell
Wernerounet- Tuber Motardosporum
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
La logique de ma copine M'dame Hortense, c'est la sécurité !
La logique de nos politocards (comme dirait mon ) c'est la rentabilité !
La voilà la différence Père Nowell
La logique de nos politocards (comme dirait mon ) c'est la rentabilité !
La voilà la différence Père Nowell
Laurence- Modo
- Messages : 7006
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Localisation : Lille
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Laurence, je t'ai connue plus inspirée...
Benjamin- Messages : 2813
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Localisation : IdF
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
allez, je vais encore me faire mal voir,
et ils ont bien raison !
je ne comprendrai jamais pourquoi on reproche à un dirigeant d'avoir un chauffeur et une voiture de fonction !
quelle est l'argumentation ?
mais si ça te va pas, au lieu de critiquer, fais toi élire !
c'est un vrai sport national de critiquer en permanence les élus !
comme d'autres ici, j'ai été un élu, je me suis battu pour que la vie soit meilleure,
pour que ta vie soit meilleure,
pour que ma vie soit meilleure,
pour que la vie de ma famille
et la vie de ta famille soit meilleures.
je me suis engagé et j'ai fait,
un élu c'est un homme comme toi et moi, ni plus ni moins, ni plus honnête, ni plus malhonnête,
"ne te hâte pas de critiquer mais hâte-toi de comprendre."
"Penser est difficile, c'est pourquoi la plupart jugent", Carl Jung (1875, 1961)
quelle facilité de raisonnement !
je suis content que des élus s'occupent de faire des lois et que ce ne soit pas le chaos !
je confirme,
au temps jadis on faisait attention à la règle : "pas de politique, pas de religion",
'utain, c'était mieux avant !
on revient à la règle "pas de politique, pas de religion" ?
Motard83 a écrit:De toute façon Edouard Phillipe n'en a rien à foutre de la limitation de vitesse, ces messieurs et dames du gouvernement se déplacent toujours avec leur voiture de fonction avec chauffeur, donc ils ne risquent pas de prendre une prune pour excès de vitesse.
et ils ont bien raison !
je ne comprendrai jamais pourquoi on reproche à un dirigeant d'avoir un chauffeur et une voiture de fonction !
quelle est l'argumentation ?
Wernerounet a écrit: Je suis surpris que nos gouvernants n'aient pas la même logique que toi (que nous, tout le monde en fin de compte), peut être que leur objectif n'est pas le même.
mais si ça te va pas, au lieu de critiquer, fais toi élire !
c'est un vrai sport national de critiquer en permanence les élus !
comme d'autres ici, j'ai été un élu, je me suis battu pour que la vie soit meilleure,
pour que ta vie soit meilleure,
pour que ma vie soit meilleure,
pour que la vie de ma famille
et la vie de ta famille soit meilleures.
je me suis engagé et j'ai fait,
un élu c'est un homme comme toi et moi, ni plus ni moins, ni plus honnête, ni plus malhonnête,
"ne te hâte pas de critiquer mais hâte-toi de comprendre."
"Penser est difficile, c'est pourquoi la plupart jugent", Carl Jung (1875, 1961)
Laurence a écrit:La logique de nos politocards c'est la rentabilité !
quelle facilité de raisonnement !
je suis content que des élus s'occupent de faire des lois et que ce ne soit pas le chaos !
Benjamin a écrit:Laurence, je t'ai connue plus inspirée...
je confirme,
au temps jadis on faisait attention à la règle : "pas de politique, pas de religion",
'utain, c'était mieux avant !
on revient à la règle "pas de politique, pas de religion" ?
Invité- Invité
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
WHSmile a écrit:Motard83 a écrit:De toute façon Edouard Phillipe n'en a rien à foutre de la limitation de vitesse, ces messieurs et dames du gouvernement se déplacent toujours avec leur voiture de fonction avec chauffeur, donc ils ne risquent pas de prendre une prune pour excès de vitesse.
et ils ont bien raison !
je ne comprendrai jamais pourquoi on reproche à un dirigeant d'avoir un chauffeur et une voiture de fonction !
quelle est l'argumentation ?
Personnellement, je ne leur reproche pas d'avoir un chauffeur qui leur permet de bosser ou récupérer pendant les trajets, ni qu'ils aient un véhicule mis à leur disposition pour cela.
Par contre, si rouler à plus de x km/h est dangereux, c'est vrai pour tout le monde, basses ou hautes personnalités.
Et tant qu'à vouloir tirer gloriole d'être impopulaire pour sauver des vies, sachant que les autoroutes sont les voies les moins accidentogènes, si la sécurité est la préoccupation, alors on se doit d'être impopulaire aussi auprès d'Effiage, Vinci et consorts en rendant les autoroutes accessibles sans condition de revenu.
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Benjamin a écrit:Laurence, je t'ai connue plus inspirée...
Et moi je t'ai connu plus tolérant Benjamin....
Je ne partage pas les idées de tout le monde ici, loin s'en faut dès fois mais je pense que chacun peut et doit s'exprimer sans que ça génère derrière des conflits !
Ici, on vient pas pour s'engueuler.. on vient pour échanger en toute "camaraderie"
DENIS !!!!!! le prochain post merdique que t'ouvres, je te le balance à la poubelle.... finalement je préfère encore tes filles à poils au moins ça fait rire tout le monde !!
Laurence- Modo
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Oh la !Wernerounet a écrit: Je suis surpris que nos gouvernants n'aient pas la même logique que toi (que nous, tout le monde en fin de compte), peut être que leur objectif n'est pas le même.
mais si ça te va pas, au lieu de critiquer, fais toi élire !
c'est un vrai sport national de critiquer en permanence les élus !
comme d'autres ici, j'ai été un élu, je me suis battu pour que la vie soit meilleure,
pour que ta vie soit meilleure,
pour que ma vie soit meilleure,
pour que la vie de ma famille
et la vie de ta famille soit meilleures.
je me suis engagé et j'ai fait,
un élu c'est un homme comme toi et moi, ni plus ni moins, ni plus honnête, ni plus malhonnête,
"ne te hâte pas de critiquer mais hâte-toi de comprendre."
"Penser est difficile, c'est pourquoi la plupart jugent", Carl Jung (1875, 1961)Laurence a écrit:La logique de nos politocards c'est la rentabilité !
quelle facilité de raisonnement !
je suis content que des élus s'occupent de faire des lois et que ce ne soit pas le chaos !
Loin de moi de critiquer, juste de constater, constater qu'entre les promesses de campagne et les actions d'élus il y a certaines différences.
Nous donnons un blanc seing dans les urnes à nos élus, à quand des référendums suite à petition comme en Suisse ?
Sinon, j'admire et je respecte ton engagement en tant qu'élu, tu as raison, heureusement qu'il y a des élus pour éviter le chaos. Et la démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres, comme dirait Winston.
Mais, et là non plus je ne critique pas, je constate juste, que ta liste de "bénéficiaires" pour une "meilleure vie", tout à ton honneur d'ailleurs n'est peut-être pas dans cet ordre pour tout le monde.
Et, c'est juste une idée en l'air comme cela, mais que nos chers élus fassent une déclaration de patrimoine lors de leur prise de fonction, c'est bien, qu'ils en fassent une en quittant leur fonction, ce serait bien aussi.
Bien sûr je ne parle pas des maires de bled paumé dans la nature qui se dévouent corps et âme pour leurs administrés (j'habite un bled paumé).
Signé Werner, truffe qui à son âge, s'adapte au système.
Wernerounet- Tuber Motardosporum
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Pierrot !!
Je t'ai aussi connus plus "léger" dans tes réparties.. ramenant le calme dans les posts à polémiques avec de grands
Vive la vie
Vive les filles
Vive le forum...
C'est passé ou ça ????
OUI ON REVIENT A LA REGLE D'OR D'AVANT "Ni politique... ni religion" Pierrot !!
Passez le mot à DENIS dès fois qu'il aurait pas compris .. *
Toute façon je déposerai à la corbeille tous les sujets politique et religieux !!
On est a 2 mois 1/2 de la Flat.. je préfèrerai qu'on parle de nos soirées.. de nos jolies routes.. et du plaisir qu"on a de retrouver les copains et les copines autour de c'est mieux nan !!!
Je t'ai aussi connus plus "léger" dans tes réparties.. ramenant le calme dans les posts à polémiques avec de grands
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C'est passé ou ça ????
OUI ON REVIENT A LA REGLE D'OR D'AVANT "Ni politique... ni religion" Pierrot !!
Passez le mot à DENIS dès fois qu'il aurait pas compris .. *
Toute façon je déposerai à la corbeille tous les sujets politique et religieux !!
On est a 2 mois 1/2 de la Flat.. je préfèrerai qu'on parle de nos soirées.. de nos jolies routes.. et du plaisir qu"on a de retrouver les copains et les copines autour de c'est mieux nan !!!
Laurence- Modo
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Ho la , les amis. Si vous etes pas capable de faire un débat sur ces sujets sensibles de la prévisions routières;;;;ça craint. On est pas prêt d être solidaire ensemble. Oui il y a matière a debat, et ces décisions me rendre dingue. Mais pas c est pas la peine de s enerver.
Je vais essayer de "réfléchir" à un bon PALC pour vous détendre...........
PAr exemple est que ce Trump considère la France comme pays de merde.................
Je vais essayer de "réfléchir" à un bon PALC pour vous détendre...........
PAr exemple est que ce Trump considère la France comme pays de merde.................
Dernière édition par Denis le Lun 15 Jan 2018 - 10:08, édité 1 fois
Denis- Messages : 3548
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Denis a écrit:Ho la , les amis. Si vous etes pas capable de faire un débat sur ces sujets sensibles de la prévisions routières;;;;ça craint. On est pas prêt d être solidaire ensemble. Oui il y a matière a debat, et ces décisions me rendre dingue. Mais pas c est pas la peine de s enerver.
Je vais essayer de "réfléchir" à un bon PALC pour vous détendre...........
PAr exemple est que Trump considère la France comme pays de merde.................
Nonn.. c'est pas un bon exemple !!
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] merci pour ta compréhension mon Denis
Laurence- Modo
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Laurence, c est de l humour pour TrumpLaurence a écrit:Denis a écrit:Ho la , les amis. Si vous etes pas capable de faire un débat sur ces sujets sensibles de la prévisions routières;;;;ça craint. On est pas prêt d être solidaire ensemble. Oui il y a matière a debat, et ces décisions me rendre dingue. Mais pas c est pas la peine de s enerver.
Je vais essayer de "réfléchir" à un bon PALC pour vous détendre...........
PAr exemple est que Trump considère la France comme pays de merde.................
Nonn.. c'est pas un bon exemple !!
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] merci pour ta compréhension mon Denis
Denis- Messages : 3548
Date d'inscription : 10/10/2015
Age : 65
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Je le sais bien Denis, c'est pour ça que j'ai répondu sur le ton de la plaisanterie ..
Mais pour répondre une seconde fois à l'interrogation de Pierrot !
Oui.. c'était mieux avant ! et on proscrit dorénavant les débats politiques et religieux..
Je pense que tu dois savoir faire ! tu nous l'a démontré bien plus d'une fois
Mais pour répondre une seconde fois à l'interrogation de Pierrot !
Oui.. c'était mieux avant ! et on proscrit dorénavant les débats politiques et religieux..
Je pense que tu dois savoir faire ! tu nous l'a démontré bien plus d'une fois
Laurence- Modo
- Messages : 7006
Date d'inscription : 09/10/2015
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Laurence a écrit:Oui.. c'était mieux avant ! et on proscrit dorénavant les débats politiques et religieux..
merci !
Invité- Invité
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
WHSmile a écrit:Laurence a écrit:Oui.. c'était mieux avant ! et on proscrit dorénavant les débats politiques et religieux..
merci !
Salut Pierrot,
Arrête de te prosterner devant La Déesse Laurence, on a dit Pas de RELIGIEUX.
De toute façon elle ne dira rien même sous la torture...
Pascalito- Messages : 2890
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Laurence a écrit:...
OUI ON REVIENT A LA REGLE D'OR D'AVANT "Ni politique... ni religion" Pierrot !!
....
C'est bien ça, merci Laurence
Benjamin- Messages : 2813
Date d'inscription : 10/10/2015
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Localisation : IdF
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Benjamin a écrit:Laurence a écrit:...
OUI ON REVIENT A LA REGLE D'OR D'AVANT "Ni politique... ni religion" Pierrot !!
....
C'est bien ça, merci Laurence
Bill Carbu- Messages : 9355
Date d'inscription : 10/10/2015
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Localisation : Dijon
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
je me disais bien que Laurence, n était pas viergePascalito a écrit:WHSmile a écrit:Laurence a écrit:Oui.. c'était mieux avant ! et on proscrit dorénavant les débats politiques et religieux..
merci !
Salut Pierrot,
Arrête de te prosterner devant La Déesse Laurence, on a dit Pas de RELIGIEUX.
De toute façon elle ne dira rien même sous la torture...
Denis- Messages : 3548
Date d'inscription : 10/10/2015
Age : 65
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
D'aucuns ne partageront pas mon opinion, et fort heureusement ; mais pour moi ce sujet n'est pas politique, en tout cas il ne fait état d'aucune appartenance politicienne.
S'il est politique, c'est dans son sens premier : la gestion de la cité.
Certes, quelques uns vilipendent ou brocardent nos élus de la République, mais n'est-ce pas aussi par un juste retour des choses ?
Ces messieurs-dames, qui « oeuvrent pour le bien commun » et par là même s'érigent en guides , et devraient donc se poser en exemples n'hésitent guère à stigmatiser une frange de leurs administrés, à enlever à certains ce qu'ils n'ont jamais vraiment possédé et à conforter les autres dans leur veulerie ou leur cupidité. Comptent-ils ainsi effacer des années de gestion désastreuse, de clientélisme obséquieux, de goûteuses caresses lobbyistes sur quantité de robes différentes. L'ascenseur social est le censeur social, et le liftier a été « gentiment » remercié.
Il n'y-a plus de « politique », pas de véritable projet, il faudrait trop de remises en question, il n'y-a plus que des équipes qui « jouent la montre ».
Aucune décision n'est clairement étayée, les études, et autres rapports ne sont rendus publics que quand ils vont dans le sens de celui qui les a commandés, en cela rien de très nouveau me direz-vous.
La vérité effraie, le mensonge rassure, la haine distancie, l'amour rend con et tout se barre en couille.
Faites un rapide survol de ce qu'ont à offrir les différents gouvernements de nos pays dits « développés », et parmi « tout » cela, la limite à 80 est encore ce qui ferait le plus rêver... les fabricants de panneaux.
L'époque est à l'interdit, au « non autorisé », à l'auto-censure, on en arrive à se fustiger d'avoir pu penser ce qu'on a pensé, et je songe parfois à porter plainte contre moi pour.... Y'a trop de raisons, j'ai dû renoncer, au grand dam de mes avocats.
Mais les pires, les rois du premier degré, eux, ne s'en privent guère, et les journaux les citent à l'envi comme si cela les excitait, d'insulter par procuration.
Finalement ce qui restera du politique, c'est le politiquement correct.
C'est un peu comme s'il ne restait du Panda que Brigitte Macron !
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
wow, t'es en forme toi ?!?!
Invité- Invité
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
J'habite la Bretagne comme tu le sais, et il faut un moyen pour occuper les jours pluvieuxWHSmile a écrit:
wow, t'es en forme toi ?!?!
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Bill Carbu a écrit:Benjamin a écrit:Laurence a écrit:...
OUI ON REVIENT A LA REGLE D'OR D'AVANT "Ni politique... ni religion" Pierrot !!
....
C'est bien ça, merci Laurence
Si tu cites Léo mon Maître!
Invité- Invité
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
80 à l'heure ça craint et j'ai peur pour mon permis qui ressemble à un confetti avec ce qui reste dessus.
Par contre si l'enjeu c'est de sauver plusieurs centaines de vies par an je trouve que l'argument du "ils ne sont pas capables de s'imposer ce qu'ils décident" est bien dérisoire. Je n'évoque que l'argument, pas de procès d'intention ici, je suis un fidèle lecteur du Canard et de la consternation qui vient avec.
Par contre si l'enjeu c'est de sauver plusieurs centaines de vies par an je trouve que l'argument du "ils ne sont pas capables de s'imposer ce qu'ils décident" est bien dérisoire. Je n'évoque que l'argument, pas de procès d'intention ici, je suis un fidèle lecteur du Canard et de la consternation qui vient avec.
Benjamin- Messages : 2813
Date d'inscription : 10/10/2015
Age : 53
Localisation : IdF
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
!! voila tu as tout compris !!Pascalito a écrit:WHSmile a écrit:Laurence a écrit:Oui.. c'était mieux avant ! et on proscrit dorénavant les débats politiques et religieux..
merci !
Salut Pierrot,
Arrête de te prosterner devant La Déesse Laurence, on a dit Pas de RELIGIEUX.
De toute façon elle ne dira rien même sous la torture...
Benjamin a écrit:Laurence a écrit:...
OUI ON REVIENT A LA REGLE D'OR D'AVANT "Ni politique... ni religion" Pierrot !!
....
C'est bien ça, merci Laurence
De rien Benjamin, il était temps que ça s'arrête !
Denis a écrit:je me disais bien que Laurence, n était pas viergePascalito a écrit:WHSmile a écrit:Laurence a écrit:Oui.. c'était mieux avant ! et on proscrit dorénavant les débats politiques et religieux..
merci !
Salut Pierrot,
Arrête de te prosterner devant La Déesse Laurence, on a dit Pas de RELIGIEUX.
De toute façon elle ne dira rien même sous la torture...
Non je suis capricorne
Laurence- Modo
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Benjamin a écrit:
Par contre si l'enjeu c'est de sauver plusieurs centaines de vies par an je trouve que l'argument du "ils ne sont pas capables de s'imposer ce qu'ils décident" est bien dérisoire. Je n'évoque que l'argument, pas de procès d'intention ici, je suis un fidèle lecteur du Canard et de la consternation qui vient avec.
L'argument de sauver est aussi démago qu'imparable. Comment pourrait-on etre contre ?
Sauf que, le gisement de vies à sauver est plus conséquent sur d'autres sujets, et peut être avec moins de contraintes. Les transports dans leur globalité sont moins de 1% des décés en france. Les morts du cancer ont moins d'importance que ceux de la route ? On peut mourir de maladies nosocomiales mais pas en voiture ? La vitesse tue quand elle est excessive mais elle n'est plus mortelle si il y a un homme politique dans la voiture ? On parle de sauver des vies, mais on peut en sacrifier une ou deux en ce cas ? Dans quelle argumentation est la dérision ?
Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
Les accidents domestiques tuent 20.000 personnes par an.
Pourquoi n'est ce pas une "grande cause nationale" ?
Signé Werner, truffe qui adore l'hypocrisie
Pourquoi n'est ce pas une "grande cause nationale" ?
Signé Werner, truffe qui adore l'hypocrisie
Wernerounet- Tuber Motardosporum
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Re: le dossier presse du gouvernement sur les décisions de la sécurité routière
ceux qui me connaissent le savent, pour les autres : je suis membre de la FFMC et même coordinateur de l'antenne de mon département, on ne peut donc pas me taxer de "condescendance" vis à vis des gouvernants ni actuels ni passés....
MAIS, on ne peut pas comparer les accidents de la route et les accidents domestiques, les premiers relèvent du domaine public les seconds de la sphère privée, on ne peut pas légiférer ni contrôler de la même manière ( par contre on peut faire la comparaison avec les maladies nosocomiales...) .
La thèse de Matthieu nous à été présentée il y à un certain temps déjà, et c'est bien qu'elle commence à être diffusée publiquement, cela fait des années maintenant que nous essayons de faire comprendre aux autorités (à tout niveau que ce soit) que l'accidentologie relèvent autant de facteurs sociaux que de problèmes matériels (infra, véhicules, vitesse....)
ce qui est le plus occulté dans ces dernières évolutions c'est que la vitesse n'intervient qu'en huitième position dans les causes "principales" d'accident loin derrière l'alcool, les comportements (clignos, feux, stop) et l'infra......
pour plus de détails je suis à votre disposition
MAIS, on ne peut pas comparer les accidents de la route et les accidents domestiques, les premiers relèvent du domaine public les seconds de la sphère privée, on ne peut pas légiférer ni contrôler de la même manière ( par contre on peut faire la comparaison avec les maladies nosocomiales...) .
La thèse de Matthieu nous à été présentée il y à un certain temps déjà, et c'est bien qu'elle commence à être diffusée publiquement, cela fait des années maintenant que nous essayons de faire comprendre aux autorités (à tout niveau que ce soit) que l'accidentologie relèvent autant de facteurs sociaux que de problèmes matériels (infra, véhicules, vitesse....)
ce qui est le plus occulté dans ces dernières évolutions c'est que la vitesse n'intervient qu'en huitième position dans les causes "principales" d'accident loin derrière l'alcool, les comportements (clignos, feux, stop) et l'infra......
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jules rms- Messages : 176
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