Gamain et Aindien vont à Clermont-Ferrand.

Quand un grain de sable s'invite dans une journée qui se voulait calme et paisible....
dimanche 11/08/24
Ce matin j'ai du mal à émerger, je suis rentré tard. Je sais qu'il doit-être un peu plus de sept heure, j'ai entendu l'Angélus sonner.
Il était temps, j'ai changé le pneu arrière de la R12R, j'ai l'intention de l'user un peu.
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J'hésite entre deux destinations : Le col de l'Iseran ou le Mont-Cenis, même si la vallée de la Maurienne n'est pas ma tasse de thé.
Durant cette séquence où je réfléchissais à une balade de proximité, je n'imaginais pas un seul instant que j'allais perdre la maîtrise de cette journée et me retrouver dans un périple de plus de 600 bornes et ce, jusqu'à ce que je reçois ce SMS à 7H39.
Il a dû l'écrire avec des moufles ou sans ses lunettes.
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Allez hop ! 30 minutes pour se préparer, on est large. C'est une de nos qualités avec Gamain, on se fait un point d'honneur de prévoir nos balades longtemps en avance.
Petit déjeuner, douche où le plus long est le lavage de l'outil de reproduction, il y a de la surface, un aller retour à la station essence, et j'attends mon pote sur le parking devant chez moi.
Je suis quand même étonné qu'il ait décidé de venir avec moi, d'habitude Gamain est plus cadré que ça : Le dimanche il se consacre au vélo et à la famille....Bizarre.
Driiiinnnng !
C'est Gamain qui m'appelle :
- ʺVévé, rejoins moi à la station, la moto démarre plus, je n'ai plus de batterie ʺ
Bizarre qu'il n'ait pas réglé ce problème qui dure depuis déjà quelques temps, d'habitude Gamain est plus cadré que ça....
Arrivé sur place je découvre la dégaine de mon pote. Tee shirt à fleur et des scarpafines aux pieds.
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D'où un mec en GSA pilote en tee shirt à fleur ??? Pauvre GSA, on dirait une Lamborghini avec un crochet d'attelage et qui tracte une caravane.
Cerise sur le gâteau, il a demandé à des mecs qui roulent en japonaise de nous aider à pousser. Il ne tourne vraiment pas rond mon pote. Quant à moi, suite à cet épisode, aujourd'hui encore, j'ai du mal à retrouver ma dignité.
Un petit aller/retour à son bureau pour récupérer des câbles et la GSA démarre.
- ʺ On irait pas à Clermont Ferrant ? ʺ
Et vlan ! Ça r'commence ! Il change encore d'avis. Bizarre, je pense que mon pote est en souffrance psychologique...il faut que je creuse.
Je ne le contrarie pas, je lui dis juste que je ne veux traverser ni Lyon ni Villefranche sur Saône ou les grands villes en général.
Du coup nous passerons les Dombes, le Beaujolais, et après on verra comment tricoter par les petites routes.
A 9 heure et des brouettes nous démarrons. La montée du col de la Lèbe nous permettra de chauffer les cylindres et les pneus. D'habitude Gamain suce mes roues, mais là non....Bizarre.
Traversé du Plateau d'Hauteville, descente par Jujurieux et à Pont d'Ain nous entrons dans les Dombes.
Les routes tranquilles des Dombes furent propices à la réflexion. J'ai étudié le cas de mon pote en fouillant dans mon dictionnaire médical personnel et les symptômes sont claires : Un gars qui virevolte, qui des réactions décousues, qui ne fais plus attention à sa dignité comme Gamain aujourd'hui, le diagnostique est sans appel : Il souffre de trouble de l'érection.
Il va falloir que je sois compatissant avec lui, et ne pas le contrarier.
Thoissey : La fin des Dombes, nous sommes au plus à l'Ouest du département. Quand j'étais sapeur pompier, j'ai passé le permis de bateau ici. Je m'étonnais du nombre d'embarcations dont était doté ce centre de secours.
- ʺLa Saône est à 1 km de la ville, sont lit fait 300 mètres de large mais quand elle est en crue, elle fait 3 kms de large, et Thoissey et sous l'eau. Nous partons directement de la caserne en bateau. ʺ
Nous, nous avons passé le pont les pieds et les roues au sec. Face à nous, à quelques kilomètres, le Beaujolais.
A Vilié Morgon, Gamain s’arrête à coté de moi :
- ʺ Fallait tourner à gauche !
-OK , on s’arrête boire un coup ?
-Non, elle ne va pas redémarrer ʺ
Surtout ne pas le contrarier, il est en souffrance. De toutes façons, autour de midi, il faudra bien s'arrêter...
Nous reprenons notre chemin à travers les petites routes viticoles du Beaujolais. Nous arrivons à Beaujeu et nous prenons la direction Les Echarmeaux.
Gamain coupe la ligne blanche pour doubler une file de voiture. Ça c'est normal.
Un pisse trois goutte enquille derrière lui avec un petite voiture survitaminée. Ça c'est pas bien.
Je double aussi et reprends ma place derrière Gamain, ça c'est normal, faut pas laisser seul un mec en souffrance.
Sur cette portion, la route est large, bien enrobée, et de très belles courbes se dessines devant nous. Un beau chantier qui s'offre à nous et qu'il va falloir aborder avec les bons outils et en ayant bien appris nos leçons, parce que là, ça rentre vite dedans et ça ressort encore plus vite.
Le type avec sa barquette trois chatons a bien essayé de nous tenir, mais on l'a vite perdu.
J'ai eu de l'admiration pour l'optimisme débordant de ce gars, mais je me demande quand même à quel moment il a buggé. A quel moment il a cru pouvoir suivre avec sa carriole, des mecs qui chatouille le nez du petit bonhomme Michelin imprimé sur les bords des pneus ? Moi personnellement, le jour où je rentre dans un bordel, ce sera avec un Kamasutra, pas avec un missel de poche.


Nous arrivons à Marcigny, Je lui avais dis : ʺ Pas de traversé de grandes villes ʺ On est large au dessus de Roanne.
Une grande place ombragée, des terrasses de restaurants ombragées, ça lui a ouvert l’appétit
- ʺOn s'arrête manger ʺ
Ne pas le contrarier, et puis ce serait dommage, une pizzeria ombragée nous tend les bras.
A la fin du repas, il m'a fait encore un truc étrange de mec qui a des troubles érectiles.
- ʺIl doit faire chaud à Clermont Ferrand ?
-Oui, pourquoi ?
-C'est écrasé par le soleil.
-Ce matin, avant que tu me propose les Dombes, je pensais aller au col de l'Iseran ou le Mont Cenis ʺ
A ce moment, ces yeux se sont illuminés :
- ʺAh oui, l'Iseran, c'est pas mal ça ! On est à quoi ? 4 heures de routes ? ʺ
Je regarde sur Google Maps.
- ʺ372 Kilomètres.
-C'est pas la mère à boire, ça peut le faire ʺ
Deux minutes avant, il me disait qu'il faillait rentrer tôt, Rita va nous préparer les pâtes avec de la sauce faite de tomate fraîche et maintenant il est au sommet de l'Iseran. Il est même après, il réfléchit à la redescente :
- ʺ Soit par le Beaufortain et Alberville, ou alors par les cimes des Aravis. ʺ
Moi, j'en suis revenu à ma réflexion du matin : Je bloque sur la vallée de la Maurienne, ça me rebute un peu quand même.Les voitures, les campings cars, les motos, les cyclistes...L'enfer.
- ʺEt si on allait en Ardèche ? ʺ
A ce moment là, ses yeux se sont illuminés.
- ʺAh oui l'Ardèche, c'est pas mal ça. Mais où en Ardèche ? ʺ
Quand je vous dis qu'il virevolte.
Je fais défiler la carte Maps.
- ʺJe ne sais pas...pourquoi pas Le Mont Gerbier de Jonc ?
-Oui, ça c'est bien
-En plus ce n'est pas très loin
-Combien ?
-200
-Allez ! Moteur ! ʺ
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Il m'a fallu au moins 20 ou 30 bornes pour réaliser que la GSA avait redémarrée sans les câbles. Lui, je suis sûr qu'il n'a même pas capté. Il fait chaud, il n'a pas remis son blouson. Il roule en tee shirt à fleurs. J'avais envie de mettre une pancarte sur ma moto :
ʺ Le mec qui roule devant n'est pas avec moi ʺ
Nous avons sélectionné la meilleur de trois routes proposer par le GPS, pour la plupart, des chemins de bourricots.
L'ingénieur des ponts et chaussé qui à créé la route qui entre dans St Jean de Soleymieux devait-être motard...deux grandes courbes.

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On s'est tellement fait plaisir dans la première qu'on s'est dit que l'on allait faire encore mieux dans la deuxième...Non di diou ! Nous avons été un peu prétentieux, à la sortie de la seconde, il y a fallu remettre de l'angle et déhancher un peu pour éviter de mordre la ligne médiane.
Nous avons passé le col de Joansiecq, 1150 M, ça fait du bien de perdre 10 degrés.
Dans la descente du col, Gamain s'arrête sur le bord de la route pour boire. Il n'aurait pas dû, le grain de sable va entrer en jeu.
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- ʺHervé ! Il n'y a plus rien.
-Pas grave, on a les pinces
-Oui, mais là c'est grave, même le tableau de bord ne s'allume pas ʺ
Effectivement, on a un encéphalogramme plat.
- ʺSi elle démarre, on rentre.
-Tu plaisantes ? Tu veux m'accompagner en Asie et là tu te dégonfles devant une batterie HS ?
-Bon, ok ! Envois les câbles ʺ
C'est dingue comme on panique vite quand on a des problèmes d'érections.
La GSA a démarrée, mais il y a vraiment un problème : Elle cale au ralenti et il y a une succession de messages d'alertes : ABS hors service, appel d'urgence hors service, suspension hors service, Bite du pilote hors service, et j'en passe. C'est dingue ce besoin qu'ont les ingénieurs à faire des phrases stressantes. Il n'y aurait eu qu'un message style :  ʺ Attention ! Sur cette moto, seules les roues tournent rond ʺ  C'était largement suffisant.
Le nombre de motards affolés qui ont dû laisser leurs motos sur une dépanneuse à cause d'eux...Bon, nous ça nous a pas stressé, on a commencé la moto dans les années 70, on a roulé sur des bouts d'bois qui tenaient la route et freinaient grâce à Jésus qui pensait que l'on était trop jeune pour mourir.
Je ne sais pas comment ils ont pu loger un ingénieur dans le tableau de bord, mais il eut été de bon aloi de nous fournir un petit clavier pour lui répondre :
- ʺFERME TA GUEULE !ʺ
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Nous avons repris la route et roulé encore de nombreux kilomètres et à une vingtaine de kilomètres du Puy en Velay, Gamain s'arrête sur un parking.
- ʺIl faut que l'on rentre, c'est de plus en plus la galère à piloter. Dès que je dépasse un certain nombre de tours minute, elle pétarade ʺ
Nous bifurquons direction Yssingeaux. Je connais la prochaine emmerde que l'on va avoir et heureusement que je suis là pour réfléchir, parce Gamain lui, est ailleurs.
Yssingeaux : A ma demande, il s'arrête dans une station pour faire le plein. Il est à la pompe juste à coté et je l'observe : Il prend sa CB dans la sacoche réservoir, enlève la sacoche.
Je lance le décompte :
5...4...3...2...1...0 :
- ʺP....N ! Je ne peux pas ouvrir mon bouchon !
- ʺPas grave, on va mettre les pinces ʺ
Il ne m'a pas écouté :
ʺ Tu as mis ton journalier à 0 ce matin ?
-Oui
-Tu as combien de Kilomètre ?
-400
-Ça veux dire qu'il me reste 200 Kms d'autonomie et on est à 208 de chez moi, ça peut le faire ʺ
Il est usant aujourd'hui. Je mets ma moto à coté de la sienne et on met les pinces. Le bouchon s'ouvre.
Pendant qu'il faisait le plein, une belle femme a pris ma place à la pompe. Une belle brune aux yeux verts, vêtue d'une robe blanche qui mettait en valeur son bronzage. Elle voit ma selle démontée et les câbles.
- ʺIl y a un problème ? ʺ
Je ne sais pas si elle parle de la moto et sa batterie ou de Gamain et de ses troubles de l'érection. Elles ont du flaire les femmes, il y a des chances qu'elle ait déjà fait le diagnostique concernant la santé de Gamain.
Je reste évasif sur la réponse :
- ʺOui, mais c'est pas grave, il arrive à avancer quand même
-Je ne peux rien pour vous aider alors ?
-Non ça va aller merci ʺ
J'ai bien senti dans son regard qu'elle était tombée amoureuse de moi et me concernant, elle avait bien capté qu'elle avait affaire à un gars qui a encore du bois vert au fond du saladier. C'est inné chez les femmes, elles recherchent de bons reproducteurs.
J'ai aussi bien senti qu'elle aurait voulu que je parte avec elle pour vivre enfin, pour la première fois de sa vie, une vraie histoire d'amour....et enfin savoir ce qu'est un orgasme.
Elle est partie en jetant un dernier regard sur moi. Elle pleurait tellement qu'il y avait de la buée plein la voiture. En me regardant droit dans les yeux, elle a même dessiné un petit cœur sur sa vitre.
Je l'ai regardé partir et disparaître dans le dédale des rues de la ville. Moi aussi j'ai eu le sentiment de passer à coté de l'amour de ma vie, mais je ne me suis pas résolu à abandonner mon ami.
- ʺElle démarre pas, y'a rien !
-Attend Gamain, une pince s'est débranchée de mon côté
-Y'a rien quand même....Ah ! Attends, elle n'est pas au point mort ʺ
Quand je vous dit qu'il est usant...
En partant j'allais lui dire : ʺ On rentre jusqu'à Seyssel sans débander ʺ Je me suis abstenu : Il y a des mots qu'il ne faut pas utiliser avec une personne qui en la matière ne vit qu'avec des souvenirs.
C'est parti direction Riotord, Bourg Argental.
Bourg Argental : Ça faisait depuis Yssingeaux qu'il n'avait pas fait parler de lui...ça devait lui manquer.
A l'entrée de la ville je passe devant lui, j'ai peur que son GPS lui fasse prendre une autre direction que St Pierre de Bœuf. Ça m'était arrivé une autre fois avec un pote.
Au carrefour où il faut virer à gauche, je m'arrête pour laisser le passage à une voiture qui arrive en face. C'est à ce moment que j’entends un grand et long crissement de pneus.
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii....
J'étais tellement dépité que je n'ai même pas pris le temps d'avoir peur.
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.....
Sans même me retourner, il ne pas fallu plus d'une nano seconde pour mettre un visage sur l'auteur de ce traînard.
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
C'est lui !
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
Ça ne peut-être que lui.
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
Dans tout Bourg Argental, il n'y en a qu'un qui roule avec un ABS hors service.
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii....
Vous voulez que je vous dises la vérité ?
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
J'en ai marre de ce mec.
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
Il s'arrête à coté de moi accompagné d'un volute de fumée bleu.
- ʺJ'ai pas vu que tu t'étais arrêté 
-Oui,...je sais,...j'ai entendu ʺ
Et je l'ai senti d'ailleurs, j'ai encore l'odeur du caoutchouc brûlé dans les narines.
- ʺAllez ! On emmanche direction Vienne ʺ
Emmancher : Je n'aurais pas dû utiliser ce mot en présence d'une personne qui en la matière, ne vit qu'avec des souvenirs.
En cours de route, j'appelle Rita pour lui dire que l'on a un petit souci mécanique et que l'on arrivera vers 20H30.
Nous rejoignons la RN7, et arrivé sur un rond point. Il y a un commerce. On dirait une épicerie qui fait bar.
- ʺJ'ai soif, on s'arrête acheter une bouteille.
-Gamain ! C'est fermé !
-Non, c'est ouvert ʺ
Ne pas le contrarier, il est en souffrance. Pendant que je maintiens la GSA au dessus du ralenti, je le regarde faire :
-Il pousse la porte. C'est fermé.
-Il colle le nez sur la vitre avec les mains en œillères pour vérifier s'il y a quelqu'un. Évidemment, il n'y a personne.
-Comme si ça ne suffisait pas, il a fait le tour du bâtiment en collant sa truffe sur toutes les vitres...des fois qui y ait quelqu'un.
-C'est tout juste s'il n'est pas allé voir dans les buissons, des fois que le commerçant se soit absenté pour aller pisser.
- ʺC'est fermé ! ʺ qu'il me dit.
- ʺ Oui,...Je sais,...Je te l'avais dis ʺ
Je vous jures, il est usant.


Entre Vienne et Crémieu, il y a de longues lignes droites de plusieurs kilomètres. Tout le monde roule à 100 à l'heure, des voitures nous doublent. Lui, il a déjà oublié que Rita nous attend pour 20H30. Debout sur les cales pieds, tee shirt à fleur et la truffe au vent, il roule à 70 Km/H. J'ai décidé de le doubler et de faire le lièvre jusqu'à Seyssel.
A un feu, un peu avant Crémieu, il me dit que son téléphone ne charge plus, qu'il est éteint et qu'il n'a plus Waze. Je prend le relais avec mon téléphone et Coyote.


20H36, nous arrivons chez Gamain. Après un solide apéro, nous dégustons les très bonnes pâtes que Rita nous a préparé avec amour.
J'ai demandé à Rita si Gamain avait des problèmes d'érections...Merde, je me suis trompé dans mon diagnostique. Mais alors ? Il a quoi ?????
22H30, je quitte mes amis. Sur le retour, la nuit est si douce et agréable que j'ai envie de prolonger le plaisir...Et puis non, 640 kilomètres dans la tirelire aujourd'hui, c'est suffisant.
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excellentissime.....une vraie prose de Pro de la littérature..
et puis l'ambiance.....les parfums, les odeurs, les visuels....

merci  merci Mon Hervé  

sinon pour la batterie de la GSA du gamain, faut en causer à Werner aux RDO....il existe une batterie WIFI qui va bien 

c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

alain

« Du bois vert au fond du saladier ! »
Joli compte rendu Hervé !
J’ai tout de même noté que c’est vraiment de la daube ces GSA, et parmi ses « troubles d’élection », on peut citer sans conteste la batterie 
Cela dit, la RT semble en souffrir également.

EXCELLENTISSIME !! Merci !!

Un scénario digne de Michel Audiard !!

Sacré périple, dont on ne se lasse pas de lire le CR

Vous devriez partir plus souvent faire des virées, rien que pour le plaisir de lire le compte rendu 

Du grand Hervé, j'en ai encore mal niveau zygomatiques. Chapeau l'artiste.



Citations :


J'ai étudié le cas de mon pote en fouillant dans mon dictionnaire médical personnel et les symptômes sont claires : Un gars qui virevolte, qui des réactions décousues, qui ne fais plus attention à sa dignité comme Gamain aujourd'hui, le diagnostic est sans appel. Il souffre de trouble de l'érection.
 
*

A quel moment il a cru pouvoir suivre avec sa carriole, des mecs qui chatouille le nez du petit bonhomme Michelin imprimé sur les bords des pneus ? Moi personnellement, le jour où je rentre dans un bordel, ce sera avec un Kamasutra, pas avec un missel de poche.


*

Il roule en tee shirt à fleurs. J'avais envie de mettre une pancarte sur ma moto :
ʺ Le mec qui roule devant n'est pas avec moi ʺ


*

ʺSi elle démarre, on rentre.
-Tu plaisantes ? Tu veux m'accompagner en Asie et là tu te dégonfles devant une batterie HS ?
-Bon, ok ! Envois les câbles ʺ
C'est dingue comme on panique vite quand on a des problèmes d'érections.


*

La GSA a démarrée, mais il y a vraiment un problème : Elle cale au ralenti et il y a une succession de messages d'alertes : ABS hors service, appel d'urgence hors service, suspension hors service, Bite du pilote hors service, et j'en passe. C'est dingue ce besoin qu'ont les ingénieurs à faire des phrases stressantes. Il n'y aurait eu qu'un message style :  ʺ Attention ! Sur cette moto, seules les roues tournent rond ʺ  C'était largement suffisant.


*



Bon, nous ça nous a pas stressé, on a commencé la moto dans les années 70, on a roulé sur des bouts d'bois qui tenaient la route et freinaient grâce à Jésus qui pensait que l'on était trop jeune pour mourir.


*

J'ai bien senti dans son regard qu'elle était tombée amoureuse de moi et me concernant, elle avait bien capté qu'elle avait affaire à un gars qui a encore du bois vert au fond du saladier. C'est inné chez les femmes, elles recherchent de bons reproducteurs.


*

En partant j'allais lui dire : ʺ On rentre jusqu'à Seyssel sans débander ʺ Je me suis abstenu : Il y a des mots qu'il ne faut pas utiliser avec une personne qui en la matière ne vit qu'avec des souvenirs.


***

Steluvic a écrit:Vous devriez partir plus souvent faire des virées, rien que pour le plaisir de lire le compte rendu 

Tintin me parlait de ton post avec tellement de plaisir que je ne pouvais que venir le lire. T'es trop fort mon Hervé!!!! super !!!
Gros mimis à tous

Mais Hervé, tu trempe ta plume dans quel encrier! 
Tu aurais été productif sur les plateaux avec Audiard. 
Et je ne cite que:
« Moi personnellement, le jour où je rentre dans un bordel, ce sera avec un Kamasutra, pas avec un missel de poche »
 

Je serai curieux de savoir ce que met Rita dans la sauce tomate des pâtes pour "soigner" son homme …

J’ai bien ri Hervé. Merci

Eric a écrit:Je serai curieux de savoir ce que met Rita dans la sauce tomate des pâtes pour "soigner" son homme …

J’ai bien ri Hervé. Merci

du Gingembre? 

alain

Excellent ! Quelle poilade !

Superbement écrit, merci , on en redemande !

lyli a écrit:Tintin me parlait de ton post avec tellement de plaisir que je ne pouvais que venir le lire. T'es trop fort mon Hervé!!!! super !!!
Gros mimis à tous

Faut vraiment du lourd pour faire sortir Lyli de sa tanière.

Bravo Hervé pour cette nouvelle tranche vie pas très quotidienne.

Panagil a écrit:

Steluvic a écrit:Vous devriez partir plus souvent faire des virées, rien que pour le plaisir de lire le compte rendu 

Avant il faut que Gamain change de batterie, sinon ils vont revenir à la poussette .
Pour le compte rendu

J’adore!

J’aime , bravo Hervé et tant pis pour le gamin impuissant 

C’est du brutal, mais excellent ! Merci

T'ain, mais comment tu fais mon Aindien pour pas te trouver une sœur avec la verge verve que t'as ??   

Tintin a écrit:T'ain, mais comment tu fais mon Aindien pour pas te trouver une sœur avec la verge verve que t'as ??   

les grands auteurs sont tous des incompris....dommage pour celles qui passent...

alain

J'ai lu. 
Une fois...
Une deuxième fois...
Une troisième fois aussi pour bien comprendre la douleur que tu as été contraint d'endurer à accompagner un mec qui ne dispose plus de toutes ses facultés.
Heureusement que tu es un bon pote et qu'il peut compter sur toi pour le remonter avec ses souvenirs. 

Merci Hervé, j'ai bien ri. 

Mon pov' Gamain te voila rhabillé pour l'hiver  

Que dire de ta prose mon Aindien préféré.... rien si ce n'est que Audiard aurait effectivement pris beaucoup de plaisir à écrire (et non à rouler) avec toi !!

Moi je dis

si il pouvait nous en faire autant pour la préparation de la flat 2025....on pourrait se préparer avec encore plus de bonne humeur...

alain

Ouh lala Hervé quelle crise de rire.
Quel sryle !
Tu nous gates.
Bon j'ai relu 2 ou 3 fois de maniere plus sérieuse et j'ai remarqué que des fois je roulais en baskets, que j'ai aussi une chemise à fleur, Bertha a aussi des problémes de batterie et de démarrage ...
Ca fait beaucoup non ?

Moi aussi je dois avoir des troubles de l'érection non ?
C'est quoi les symptomes ?

Signé Werner, truffe qui va essayer de se soigner

Regalade.

Gridoul a écrit:Regalade.

et encore il a manqué de temps l'Aindien pour peaufiner....

alain

merci ! j'ai beaucoup ris !

ça m'a rappelé le temps ou j'habitais encore dans ce beau pays à virolos et où le bonhomme Michelin disparaissait  sur un simple la clayette- col des écharmeaux...

Des nouvelles de la GSA :
Un coup de téléphone chez Béhème assistance et une dépanneuse est venue récupérer la moto chez Gamain et l'a déposé chez BMW Chambéry.
Il s'est avéré que la batterie était fendue sur le dessus et était en court circuit. Les mécanos ont démonté le faisceau électrique sans rien trouver d'anormal. Cette panne restera un mystère.
Un taxi a récupéré Gamain chez lui et l'a emmené récupérer la moto.
Voila pour l'épilogue.

Aindien a écrit:...
Il s'est avéré que la batterie était fendue sur le dessus et était en court circuit. ...

Ce n'est pas courant comme défaut

Aindien a écrit:Des nouvelles de la GSA :
Un coup de téléphone chez Béhème assistance et une dépanneuse est venue récupérer la moto chez Gamain et l'a déposé chez BMW Chambéry.
Il s'est avéré que la batterie était fendue sur le dessus et était en court circuit. Les mécanos ont démonté le faisceau électrique sans rien trouver d'anormal. Cette panne restera un mystère.
Un taxi a récupéré Gamain chez lui et l'a emmené récupérer la moto.
Voila pour l'épilogue.

Je ne vois pas pourquoi ils ont démontés le faisceau ?