Je suis enfin rentré mais je vais bientôt repartir !

Bon voilà, c'est fait, nous sommes (enfin) rentrés.
Après un peu plus de deux milles kilomètres et outre le fait d'avoir perdu 90€ et 4 points pour un feu pas très rouge, ce fut encore une belle flat.

Comme d'habitude, c'est toujours un réel plaisir de retrouver les copains et d'en faire de nouveaux.
Habituellement, dans une bande de potes il est relativement difficile de s'intégrer pour des p'tits nouveaux, cette fois l'intégration a été particulièrement aisée. Voir trop facile.
Pas de bizutage spécifique, pas de bitte au cirage, pas de lit en portefeuille, pas d'obligation de coucher avec Denis. Rien. Juste la cérémonie des sucres. Et ce fut d'autant moins difficile que j'en soupçonne certain(s) d'avoir aimé ça !
Mais avant cette étape, il a fallu prendre possession des lieux.
Chacun ayant réussi à reconnaître le chalet qui lui a été attribué, il est toujours étonnant de voir quelques petits malins voulant absolument garer leur moto le plus près possible de leur plumard.
Ce qui a valu à notre écrivain public local et accessoirement photographe stagiaire titulaire de mobiliser pas moins de quatre gaillards pour le sortir de l'ornière qu'il a allègrement creusé dans la pelouse avec sa baleine blanche. (dommage j'ai loupé la vidéo)

Une fois installés, les gentils organisateurs ont proposé un jeu de piste pour trouver le lieu où était cachée la pompe à bière. Pour ceux qui ont réussi l'épreuve, embrassades et salutations de rigueur pour démarrer les festivités. C'est là où l'on voit les pros, car ils arrivent à faire tout ça un verre à la main sans en mettre une goutte par terre.
Plaisir également de revoir le gamin Gael dit Poka, qui nous a fait le plaisir de venir passer quelques heures avec nous.


Plus tard dans la soirée, c'est Stéphane qui fait son entrée


Et puis petit cours accéléré pour les novices concernant les groupes de roulage pour le lendemain et la méthode dite du tiroir. Qu'est-ce ? diront certains.
Et bien si ils ont réussi à comprendre du premier coup, alors je dis : chapeau. Ou menteurs !
Je ne suis même pas convaincu que les intervenants aient compris eux même...
Mais bon, tout ça toujours dans la bonne humeur.

Je ne vais pas ici vous détailler la journée car d'autres que moi, bien meilleurs dans le style et la narration, l'ont déjà fait. Et en plus je n'ai pas de mémoire.
Par contre ce que je peux vous dire, c'est que depuis ce week-end fantastique, j'ai des doutes sur mon athéisme.
D'abord, en deux mille kilomètres, nous n'avons eu que deux heures de pluie !
Ensuite à aucun moment ma femme ne m'a engueulé jugeant (à tord) ma conduite dangereuse, excessive, inappropriée ou fatigante.
Et pourtant elle en aurait eu l'occasion, surtout samedi matin.
Alors que sur la route du Mont Saint Michel je tentais vainement de rattraper notre ouvreur, j'entends derrière moi un deux tons assez identifiable. Pensant qu'un véhicule d'urgence voulait passer, je restais sagement derrière la voiture que je m’apprêtais à doubler.
Mais arrivée à ma hauteur la passagère d'une petite voiture bleu me fait signe de la suivre.
Une nana qui me fait une telle demande, j'aurais dû me méfier.
Nous nous garons donc sur le côté suivis par trois ou quatre motos faisant parties de la bande.
Le conducteur de la petite voiture descend et je me rend compte alors qu'il ne porte pas un habit traditionnel breton.
Un instant j'ai craint que ce soit la police municipale avec qui j'ai un peu de mal.
Heureusement (!) leurs écussons indiquent « gendarmerie nationale ».
Je coupe le moteur, ouvre mon casque et j’attends le verdict.
Je savais bien que notre vitesse quelques instants avant n'était pas tout à fait dans les normes réglementaires pour le lieu et j'étais déjà en train de me demander comment finir le week-end en tant que piéton.
Je vous transcrit quasiment texto le sermon du gendarme :
« C'est sympa les rando en motos, mais si vous voulez voir l'archange, c'est mieux de le voir vivant que mort ! Je sais que vous maîtrisez bien vos machines mais hélas, sur la route tout le monde ne maîtrise pas son véhicule comme vous.
Alors voilà, si je fais le compte, j'en suis à 128 kmh retenus pour une route limitée à 80. Donc rétention du permis ! »
Pendant ce temps là personne ne pipait mot. Tous le monde a fait le canard.
Même moi qui m’apprêtais à argumenter et à défendre chèrement mon permis.
A nouveau petit sermon et l'incroyable a lieu: « Bon, pour aujourd'hui, c'est cadeau. »
Dire que nous étions soulagés est bien en dessous de la vérité.
Depuis j'attends la décision de François, non pas Lumix qui n'est pas un saint, mais celui de Rome, pour savoir si nous avons assisté à un miracle.

Après ça, que du bonheur. Belles routes, beaux paysages, restaurant très sympa et repas excellent. Bref, une belle journée.
Le dimanche a été (presque) identique.
Tout a bien commencé jusqu'au repas de midi (midi et demi ; une heure ; une heure et demie ; treize heures ; treize heures trente ), Bref , si je puis dire, ce fut le pire repas surtout pour Bruno car nous avons été privés de dessert !!!
N'étant pas très loin des plages du débarquement, je pense que ce resto devrait s'appeler « le jour le plus long ».

L'après midi nous renouons avec les traditions Flataflotte. Un épisode pluvieux, comme dit mr météo, nous tombe dessus. Pas long mais suffisant pour que les plus fragiles décident de rentrer direct allégeant ainsi les groupes.
Fermant le dernier groupe, j'ai constaté une chose dont nous n'avons, jusque là, jamais évoqué l'importance.
Si le fermeur (moi en occurrence) s’arrête en urgence pour satisfaire un besoin non moins urgent que l'on appelle communément une envie de pisser (ou pire : panne, chute...), le dernier jalon attend attend, attend, et s'inquiète.
Que faire, rester, partir ou faire demi tour pour aller aux nouvelles ?
Là je dois reconnaître que contrairement à sa réputation, Eric qui, comme Tintin, n'aime pas aider, à fait demi tour pour venir à ma rencontre. Heureusement j'avais eu le temps de refermer ma braguette...

Mais tout à une fin.
Lundi, séparation, bises, au revoir, et chacun reprend la route vers des jours tristes et brumeux, dans des villes grises ou des campagnes déprimantes, car très peu ont la chance et le bonheur d'habiter en Bourgogne.
Les plus chanceux reprendront le boulot pour égayer un peu leur triste quotidien.
Merci merci et grand bravo aux organisateurs mayennais pour ce superbe week end. C'était pas gagné d'avance!
Tout était parfait (sauf le dessert de dimanche )
Encore de beaux souvenirs grâce à vous.


A l'année prochaine les vieux !

Bravo Jacky   et commences à compter les dodos jusqu'à ton prochain départ !!!

J'aime bien quand tu racontes Jacky,  et je regrette moi aussi que tu n'aies pas pu capter la sortie de l'ornière avec ma baleine. 

Je trouve que la proximité de l'archange à développé en toi une pieuse ferveur envers les saints face aux aléas qu'ont voulu te faire subir les fonctionnaires Bretons. 

Nadine a du dormir, elle si prompte et perspicace pour deviner tes écarts de conduite. 

Nous découvrons sur ce forum, plusieurs experts de la plume….merci pour ton récit 
Dommage que le miracle n’a pas duré jusqu’au feu rouge.

  Presque trois semaines pour rentrer au bercail ! 

T'as vraiment du avoir la pétoche quand on a failli laisser notre papier rose sur le bord d'une route mayennaise ! 

Merci pour ce sympathique retour de notre weekend Flatapackien .

merci Jacky pour ce beau récit .   Pour le nuit avec moi , dommage, j etais tres en forme 

Je comprends pas qu’un mec si naze écrive si bien !


Bise mon Jacky

Merci Jacky

J'adore 

Clair, net, précis, argumenté, étayé, un compte rendu qui sent le vécu.

Pour la remarque de la maréchaussée, moi je le prendrai comme un compliment 

« C'est sympa les rando en motos, mais si vous voulez voir l'archange, c'est mieux de le voir vivant que mort ! Je sais que vous maîtrisez bien vos machines mais hélas, sur la route tout le monde ne maîtrise pas son véhicule comme vous.

Vlà que tout le monde rédactionne main'ant !!

20 jours pour rentrer, j'aurais pu dire qu'y avait pas le feu, mais si en fin de compte

Eh ben dis donc, elle en aura révélé des écrivains cette Flat !

Y a le prix RENAUDOT, LE GONCOURT, LE MEDICIS et j'en passe .. maintenant y le Grand Prix Flatapakeste

à tous ceux qui ont sorti les plumes pour nous retracer ce beau week end

Superbe Jacky !! Va falloir créer une rubrique «  narrateur « 

Jacky: merci et jolie façon d'agencer les mots! 

Alors Jacky, te voilà aussi dans le club "littéraire" du forum , on commence à se bousculer !  
Ça fait du bien un petit rappel après trois semaines, j'avais déjà oublié que j'y étais, et j'y étais peut-être pas d'ailleurs  
En tout cas je suis sur la photo, mais aujourd'hui (comme hier d'ailleurs) ça ne veut rien dire !