Une histoire belge...pas marrante

Depuis que j'ai migré en Bretagne, cela fait au moins 50 fois que je suis passé devant sans faire gaffe aux drapeaux et aujourd'hui après une virée à l'océan en rentrant à la maison j'ai remarqué un drapeau noir, jaune et rouge et j'ai pensé à Joe et cette fois-çi je me suis arrêté.
Il s'agit d'une nécropole nationale où sont regroupés les corps des combattants des 3 derniers conflits européens avec une particularité pour les soldats belges tombés au combat ou morts des blessures ou maladies contractées lors de la guerre de 14-18.
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Les combattants belges décédés bien loin d'ici sont regroupés à Ste Anne d'Auray
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J'ai parcouru les allées et je n'ai pas trouvé de L.B..t
Dans le coin je suis lié avec l'armée belge, de cette nécropole à la chute du F16 en septembre!!!
Salut Joe et autres JJRacer par ex...

Moi aussi je migre vers la Bretagne prochainement... Je serai Alréen dès Janvier.
Je ne manquerai pas d'aller faire un tour vers cette nécropole particulière.

Pascal78 a écrit:Moi aussi je migre vers la Bretagne prochainement... Je serai Alréen dès Janvier.
Je ne manquerai pas d'aller faire un tour vers cette nécropole particulière.

Chouette une personne du forum en Auray-Quiberon-Terres Atlantiques ( AQTA), si tu vas à Ste Anne avec 7 km de plus tu seras dans ma cour à Pluvigner
Degermat an Alré

Ben oui, Patrick, les Belges comme les autres ont payé un pénible tribut, histoire belge pas drôle.
J'étais en Champagne la semaine dernière, je roule souvent en Argonne et dans la Meuse, ce sont des Français, des Allemands, des Américains, des Canadiens, des Anglais, des Ecossais, et d'autres pauvres gars, tous des jeunes qui auraient préféré se trouver ailleurs

Dans mon coin, on commémore en ce moment les 75 ans de la Bataille des Ardennes.
Si je ne partage guère l'enthousiasme de certains passionnés de véhicules et d'uniformes anciens qui viennent d'un peu partout pour jouer à la guerre, ça me donne l'occasion de lire des récits de témoins qui avaient huit, dix, quinze ans à l'époque, et d'imaginer un peu de l'enfer qui s'est abattu sur ma paisible campagne.
Nous sommes pour la plupart d'entre nous une génération de vernis, espérons être longtemps encore épargnés par ces sinistres conflits qui ne laissent pas souvent le monde bien tranquille.

Ma maman est de Juillet 1929, elle à 10 ans lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Elle m'en parle encore... même si sa mémoire s'estompe très doucement.

Joe Derpi a écrit:Ben oui, Patrick, les Belges comme les autres ont payé un pénible tribut, histoire belge pas drôle.
J'étais en Champagne la semaine dernière, je roule souvent en Argonne et dans la Meuse, ce sont des Français, des Allemands, des Américains, des Canadiens, des Anglais, des Ecossais, et d'autres pauvres gars, tous des jeunes qui auraient préféré se trouver ailleurs

Dans mon coin, on commémore en ce moment les 75 ans de la Bataille des Ardennes.
Si je ne partage guère l'enthousiasme de certains passionnés de véhicules et d'uniformes anciens qui viennent d'un peu partout pour jouer à la guerre, ça me donne l'occasion de lire des récits de témoins qui avaient huit, dix, quinze ans à l'époque, et d'imaginer un peu de l'enfer qui s'est abattu sur ma paisible campagne.
Nous sommes pour la plupart d'entre nous une génération de vernis, espérons être longtemps encore épargnés par ces sinistres conflits qui ne laissent pas souvent le monde bien tranquille.

Oui, Joe, Nous sommes une générations (ou des générations) de privilégiés! Espérons! Bien que, un peu partout autour de nous, des tas de choses dérapent... 
Mais espérons....

A l'école de journalisme j'avais un prof, Gaston Bouthoul, (sur internet on trouve tous ses ouvrages) qui disait " l'humanité ne peut survivre sans épidémies et guerres... Il n'était pas d'un grand optimisme...

Lumix a écrit:Ma maman est de Juillet 1929, elle à 10 ans lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Elle m'en parle encore... même si sa mémoire s'estompe très doucement.

La mienne a vécu son adolescence pendant la 2ème guerre et en Normandie, ainsi que tous les membres de ma famille, ils en n’ont tous garder la mémoire ou eu une mémoire très précise jusqu’au seuil de la mort.... cela a conditionné toute leur vie et les traumatismes restent. Avant eux, les parents de mes parents ont fait la première guerre....
C’est un peu lourd tout ça et je ne souhaite à personne de revive ça.

Faites de la moto mais pas la guerre!!! 

Lumix a écrit:Ma maman est de Juillet 1929, elle à 10 ans lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Elle m'en parle encore... même si sa mémoire s'estompe très doucement.

Mon Papa est de 1931 et ma Maman de 1934, il leur arrive encore d'en parler aussi.. et comme pour toi la mémoire s'estompe doucement pour les choses du présent mais leurs souvenirs de cette douloureuse période sont encore très présents.. privations, peurs, traumatismes, douleurs, j'ai été vite élevée au rythme des "finis ton assiette, pendant la guerre etc etc....."

Ma mère née en 1922 , s'est mariée en 41 en pleine guerre. Son premier fils ( mon frère ainé ) est mort à 3 mois en 43 faute de médicaments...
Le tout dans une ferme de Normandie, au nord de la manche , bien marquée par la guerre et l'occupation.
Quand elle en parlait , ses yeux lançaient des éclairs et les allemands n' étaient que des boches ...

Mon grand-père Ardéchois n'a parlé aussi que des Boches, jamais des Allemands. Ce fut un évènement périlleux la première fois qu'un Allemand est venu chez lui, dans les années 70. C'était le plus doux des hommes, et ça s'est évidemment très bien passé.
Avec sa classe de 1ère, à l’école, ils s'étaient fait faire de faux papiers pour partir au front de "la grande guerre", "la der des der" avant l'âge légal.
A 17 ans il était sous le feux près de Verdun, dont il est revenu gazé, avec les poumons en vrac. Il ne nous a jamais parlé de la guerre, des tranchées, du froid, de la faim, de la peur... ce sujet n'existait pas à la maison, et je le regrette. Juste le sifflement des obus sur leur tête, chaque calibre ayant un son qui permettait de le reconnaître. Ma grand-mère, toute jeune maman, avait traversé la France et franchit les lignes pour aller le rejoindre quelques heures, au péril de sa vie.

V

Mon papa, né en 35, a été terrorisé par les bombardements de Rouen, ville martyre, à la fin de la guerre.
Quant à la bouffe, disons qu'il n’était pas aussi diplomate que le papa de Laurence.
Bon, maintenant je mange de tout et n'importe quoi.

A noter aussi que nous sommes la 1ere génération à n'avoir ni fait, ni vécu - heureusement - aucune guerre.
Mon pére à fait la guerre d'Algérie, mes grand péres, oncles, la deuxiéme guerre mondiale, etc, etc ... 

Je crois qu'on ne se rend pas compte de la chance que l'on a.

Signé Werner, truffe heureuse d'avoir échappé à ces traumatismes